Millau : vingt entreprises testent leur vulnérabilité face aux inondations
Le Tarn et la Dourbie menacent, en cas de crue, de nombreuses sociétés sur le territoire de la communauté de communes Millau grands causses.
En tout, la Chambre de commerce et de l’industrie (CCI) et la Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA) ont identifié 253 entreprises, de moins de 20 salariés, exposées au risque de crue du Tarn et de la Dourbie, sur le territoire de la communauté de communes Millau grands causses. Ensemble, elles ont édité un document, envoyé à ces différentes sociétés, afin de les sensibiliser au risque d’inondation. Vingt d’entre elles ont ainsi accepté d’effectuer un test de vulnérabilité.
Une crue de 1,25 mètre en 1963
Jeudi 25 mars, l’établissement Ladet TP, sur les bords de la Dourbie en direction du Monna, a reçu Élodie Nayral, conseillère technique environnement à la CCI. "Nous avons identifié quelques points à modifier et à améliorer, explique Jean-Michel Ladet, le gérant. Nous avons des cuves à fixer, pour éviter qu’elles ne soient emportées ; du matériel à déplacer ; des bidons à surélever ; trouver un nouvel emplacement à nos archives…" L’entreprise, qui s’est installée avenue de l’Aigoual en 2009, n’a donc pas connu la crue centennale de 1963, année lors de laquelle l’eau, à l’emplacement de ses actuels bureaux, avait atteint une hauteur de 1,25 mètre.
"Pour les petites et moyennes crues, l’idée est de permettre aux entreprises de s’adapter, explique Élodie Nayral. Pour les crues centennales, il faut avoir la culture du risque et savoir vite évacuer ou se mettre en zone refuge."
Gilbert Faucher, maire de Paulhe et cinquième vice-président de l’intercommunalité en charge de l’Eau, va même plus loin : "Il faut que les entrepreneurs soient relativement autonomes. Qu’ils sachent se servir de Vigicrues et lire la rivière. Surtout ici, où le rond-point de la Pouncho est souvent inondé en premier. Il faut avoir un plan d’action." Les entreprises qui ont opté pour ce diagnostic, financé par le fonds Barnier, pourront aussi bénéficier, plus tard, d’une aide d’État pour des aménagements.
Les riverains du Tarn et de la Dourbie, représentée notamment par Didier Martinez, président de l’association du même nom, ont avoué être "étonnés dans le bon sens" par le travail par les différents protagonistes.
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