Le cinéma Rex d'Espalion a perdu son parrain Bertrand Tavernier

  • Bertrand Tavernier a reçu de nombreuses récompenses pour son œuvre.
    Bertrand Tavernier a reçu de nombreuses récompenses pour son œuvre.
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Centre Presse Aveyron

Le cinéma Rex vient de perdre son parrain Bertrand Tavernier, décédé après 55 années d’une riche carrière.

Le cinéma est orphelin de l’un de ses "monstres", le réalisateur, scénariste, producteur et écrivain Bertrand tavernier. Un personnage remarquable que la cité a eu le privilège d’accueillir à deux reprises, à l’initiative de Philippe Meyer, président de l’association Renaissance du Vieux Palais, Monique Ville de l’association Cercles, et de Jean Marcilhac propriétaire du cinéma Rex.

Il avait accepté de parrainer la salle espalionnaise et sa première venue à Espalion a eu lieu le 1er octobre 1996, avec la présentation en avant-première nationale de "Capitaine Conan". Bertrand Tavernier a tiré le scénario d’un roman de Roger Vercel, prix Goncourt 1934.

C’est l’histoire d’un officier de l’armée française d’Orient qui combattait en Bulgarie. En 1918, quand la guerre s’arrête ailleurs, elle se poursuit en Roumanie où l’on continue à se battre jusqu’en 1919. Le sujet, c’est également la confrontation de deux officiers, dont Conan, qui n’ont pas la même conception de la guerre et du commandement. Un contact réussi avec la promesse tenue, de revenir. Promesse tenue deux ans plus tard quand Bertrand Tavernier, qui préparait un film sur la jeunesse des banlieues est venu passer quinze jours de vacances au Vieux Palais, et a entraîné les cinéphiles locaux dans une balade vers le sud des États-Unis, avec cette musique typiquement noire, qui exprime si bien l’âme d’un peuple aux traditions culturelles profondes avec le "Negro spiritual". l’occasion pour les participants d’échanger et dialoguer avec ce cinéaste hors du commun sur des sujets brûlants d’actualité.

Un homme engagé

En 55 ans de carrière, Bertrand Tavernier a décliné une œuvre exceptionnelle, récompensée par de nombreux prix, où sa sensibilité artistique s’est exprimée sur des sujets les plus divers et a su transmette au pubic beaucoup d’émotion. Parmi ses nombreux films, on peut citer "Que la fête commence", "La fille de Dartagnan", "La princesse de Montpensier", "Le juge et l’assassin", "Un dimanche à la campagne", "L’horloger de Saint-Paul" et tant d’autres encore.

Mais outre la qualité de ses œuvres, Bertrand Tavernier, homme de conviction, a défendu des causes qui lui semblaient justes, comme la défense des sans-papiers, la condamnation de la torture pendant la guerre d’Algérie, la malnutrition, les effets dévastateurs du chômage… Un homme cultivé, qui exprimait aussi ses colères et révoltes.

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