Luc-la-Primaube : la boucle est bouclée pour le salon de coiffure de Patrick Jean

  • Patrick Jean, devant son salon de coiffure, 17, avenue de Rodez, à La Primaube.
    Patrick Jean, devant son salon de coiffure, 17, avenue de Rodez, à La Primaube.
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

Après avoir plusieurs fois changé d’adresse, le salon de M . Jean se retrouve à deux pas du salon initial créé par les époux Colomb, dans les années 60.

Le développement de La Primaube fut largement favorisé par sa situation de carrefour. La Primaube trouve son origine au XVIIIe siècle lorsque l’intendant Charles Lescalopier décida de construire une route devant relier Montauban, siège de la généralité, à Lodève. Cette route royale resta sur la ligne de crête en évitant Rodez. Quelques années plus tard, on construisit un raccordement direct vers Rodez, créant un carrefour, une étoile. Cet emplacement privilégié incita quelques précurseurs à s’installer. A partir de ces années-là, La Primaube allait se développer rapidement, supplantant le bourg historique de Luc. L’arrivée du train et la construction d’une gare en 1902 allait donner une première impulsion au simple carrefour routier. Habitations, commerces de détail ou liés aux activités agricoles et artisanales vont venir s’agréger autour de l’avenue de Rodez, de Toulouse, de Millau ou de Cassagnes.

Cette période des années 1960 peut-être considéré comme le point de départ de l’urbanisation de La Primaube, l’activité économique en pleine expansion va considérablement accélérer son développement. Jusqu’à cette date, le village de La Primaube était constitué de plusieurs ensembles, un premier, le plus important se situait autour de l’embranchement de la route de Cassagnes-Begonhès, ensuite on trouvait quelques maisons au carrefour de l’Etoile. En direction de Rodez, le côté gauche comptait quelques constructions et notamment l’usine de semences de la RAGT. Côté droit, le plus développé, on trouvait le garage Cayron, puis la scierie d’Antoine Valenti, ensuite quelques maisons sortaient de terre amorçant les actuelles rues des Bûcherons, Belle Aurore et Chanteclair.

C’est à cette époque-là qu’un couple de coiffeurs, Léa et Gilbert Colomb, qui avait déjà exercé leur activité à La Salvetat-Peyralès et à Paris, décidèrent de venir s’installer à La Primaube pour donner un nouvel essor à leur activité. Ils s’installèrent, d’abord route de Cassagnes, à l’actuel n° 7 de la rue du Stade. Très vite, ils décidèrent de se déplacer route de Rodez au n° 2 de la rue Chanteclair en louant une maison individuelle, leur salon occupant le rez-de-chaussée.

Dans le courant des années soixante, le couple Colomb décida d’acheter un terrain et d’y édifier leur maison d’habitation avec leur salon en rez de chaussée, à l’actuel n°15 de l’avenue de Rodez. Cette opération déclencha l’urbanisation de ce secteur avec la création des rues Beauséjour et Bellevue. Le bord de route sera prolongé plus tard, au début des années 1980 par le centre commercial l’Horizon, remarquable opération d’urbanisme commercial.

Les salons Colomb accueillaient, comme il se doit, les dames et les messieurs dans deux salons séparés. C’est à ce moment-là qu’ils firent réaliser une enseigne destinée à signaler leur activité.

Vingt ans plus tard en 1988, le moment de la retraite venu, Léa et Gilbert Colomb vendirent leur fonds de commerce à un jeune coiffeur originaire de Carmaux, M. Soler. Celui-ci déplaça le salon à l’extrémité du centre commercial l’Horizon au 61, avenue de Rodez, mais conserva le mobilier et l’enseigne [Coiffure]. Quatre ans plus tard, en 1992, désirant revenir dans le Tarn, M. Soler revendit son activité à Patrick Jean, qui continua d’accueillir les clients au même endroit.

En 2000, Patrick Jean saisit l’opportunité d’acquérir un fonds de commerce au 17, avenue de Rodez, où il déplaça son salon, avec une partie du mobilier et surtout la fameuse enseigne, qui revenait ainsi à deux pas de son emplacement initial.

Réalisé en fer, matériau durable, elle reprend les codes graphiques de son époque, non dépourvus de charme.

Si vous êtes attentif, vous la découvrirez sur le côté du salon de coiffure de M. Jean, qui a eu la sagesse de conserver cet emblème évocateur, témoignant de l’essor de notre ville.

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