Espalion : la rosace fait son retour au sein de l’église

  • La rosace a retrouvé  tout son lustre.
    La rosace a retrouvé tout son lustre. Repro CP
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CORRESPONDANT

Après un minutieux travail de restauration en atelier, la rosace du transept nord de l’église paroissiale a retrouvé sa place.

Si le vitrail rosace de la façade principale de l’église est bien visible depuis le parvis ou le boulevard, il n’en est pas de même pour la rosace du transept Nord qui reste bien plus discrète de par sa taille et son emplacement haut perché peu propice à attirer les regards. Cette rosace, composée de six lobes, donnait depuis quelque temps de sérieux signes de fatigue car les années et les intempéries l’avaient dégradée et la menace de sa chute était préoccupante. En décembre dernier, en concertation avec la paroisse, la mairie a donc engagé des travaux pour sa restauration. Pour cela l’entreprise Badoc a d’abord installé un échafaudage de seize mètres de hauteur afin d’accéder à ce vitrail. Puis ce sont Émilie Séguret et Géraldine Latieule : deux artistes aveyronnaises bien connues pour leurs compétences en matière de restauration d’œuvres d’art qui ont procédé à la dépose de la rosace pour l’emmener dans leurs ateliers afin de lui rendre tout son éclat. Vendredi dernier, Émilie Séguret et Géraldine Latieule sont venues procéder à la remise en place du vitrail dans une église qu’elles connaissent d’ailleurs fort bien puisqu’elles y ont déjà restauré d’autres vitraux notamment au niveau de la sacristie.

Restaurer dans le respect du travail des anciens

Après le démontage le travail a consisté à nettoyer l’ensemble et à répertorier les éléments à refaire. Une tâche que les deux artistes se sont répartie entre leurs ateliers respectifs de Cassanhettes et de Barriac.

La restauration d’un vitrail passe par une liste d’opérations, différentes les unes des autres et très importantes pour que le résultat du travail soit fait dans les règles de l’art. À l’image des anciens maîtres verriers, les deux restauratrices aveyronnaises maîtrisent parfaitement les astuces et les gestes techniques utilisés à l’époque. "On a refait beaucoup de pièces tout en conservant un maximum d’éléments d’origine, c’est le principe de la restauration qui doit toujours respecter le travail des anciens", déclarent de concert les deux artistes. Ces derniers jours le travail a consisté à replacer la rosace dans son orifice d’origine. Remonter les éléments au plomb, effectuer les scellements à la chaux pour étanchéifier tout en laissant respirer la maçonnerie, retoucher les couleurs des surfaces jouxtant la rosace… le tout pour un résultat parfait et lumineux.

Une judicieuse association

Le travail en binôme des deux restauratrices leur permet d’envisager des chantiers importants. Si Émilie Séguret est avant tout vitrailliste, Géraldine Latieule, avec son entreprise "Matières d’expression", est spécialisée en décoration intérieure et restauration des monuments d’art. L’association, très complémentaire des deux entreprises, a permis la réalisation de travaux sur de nombreux édifices classés du département comme à Moyrazès, à Flagnac, à Villeneuve, à Barriac, à Saint-Austremoine, à Cougousse… ainsi que dans l’Espalionnais comme dans l’église de Perse ou du Cambon.

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