"La direction se fiche de nous", déplore la CGT de Bosch Rodez

  • Vanessa Negre et Stéphane Puech, CGT Bosch.
    Vanessa Negre et Stéphane Puech, CGT Bosch. Centre Presse - José A. Torres
Publié le , mis à jour
Mathieu Roualdés

Du côté de la CGT, syndicat majoritaire de l’usine Bosch, la patience semble avoir atteint ses limites. Lundi, l’intersyndicale avait de nouveau rendez-vous avec la direction pour une réunion, en présence du directeur des ressources humaines du groupe allemand sur le sol français. Qu’en est-il ressorti ? "Rien", pestent Vanessa Negre et Stéphane Puech, déjà ressortis particulièrement déçus de la table ronde organisée en présence de la ministre déléguée en charge de l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, il y a plusieurs jours.

Si la direction a renouvelé son intention d’éviter tout départ contraint en privilégiant les départs anticipés en retraite ainsi que les départs volontaires, on est encore bien loin du compte pour la CGT.

"La direction refuse d’évoquer le volet industriel"

"Il n’y a aucune négociation possible, la direction a son plan de marche et elle attend simplement qu’on signe ! Elle se fiche de nous et cela ne sert plus à rien de participer aux discussions sur le volet social", explique le syndicat. Son porte-parole, Stéphane Puech, regrette pour sa part que toutes ses propositions fussent balayées d’un revers de la main lors de cette réunion.

Au premier rang desquelles une réduction du temps de travail, sans perte de rémunération, afin que Bosch ait du temps pour développer ses nouveaux produits. Sur cette diversification, la CGT attend également des réponses. "On nous a répondu que pour l’instant, c’était le volet social et pas industriel. C’est inadmissible ! ", explique-t-il, loin d’être satisfait par le projet présenté par la direction de faire de Rodez l’usine-mère d’une solution hydrogène pour les camions frigorifiques : "Cela ne concerne qu’une dizaine de personnes pour l’instant et usine-mère, ça ne veut strictement rien dire. On ne ferme absolument pas la porte à ce projet mais nous devons avoir beaucoup plus de détails".

Dans ce cadre de la diversification, la CGT a également proposé à la direction de s’engager à Rodez sur un projet nommé "pack H2", concernant la motorisation hydrogène des camions et déjà développé outre-Rhin. "C’est un produit vanté par la direction mais elle nous a une nouvelle fois répondu qu’il n’y avait aucune négociation sur le volet et le projet industriel." Et à Stéphane Puech de conclure : "La ministre (Agnès Pannier-Runacher) a dit qu’elle reviendrait dans trois mois, je pense qu’elle peut revenir dans une semaine car rien n’avance !"

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Les commentaires (1)
Anonyme13114 Il y a 2 années Le 31/03/2021 à 14:05

En même temps se moquer de la CGT c'est plutôt salutaire