Rodez. Au Moto-club ruthénois, jusque-là, tout va bien !

Samedi dernier, ils étaient seize motards, encadrés par Julien Barthélemy, l’entraîneur du Moto Club Ruthénois, à tourner sur le circuit de la Vayssière, dédié à la discipline du motocross. Et c’est ainsi tous les week-ends, quand la météo le permet.

Les entraînements se déroulent dans les règles sanitaires en vigueur : gel à l’arrivée, distanciation respectée par tous et masques rivés sur les visages le temps des briefings. En revanche, sous le casque, au moment d’enfourcher la moto, le masque passe dans la poche. Il faut dire qu’à moto, on ne peut pas faire mieux dans la distanciation ! C’est même le but de ce sport : laisser l’autre loin de sa roue arrière.

Si ce sport permet une pratique sans trop de contrainte, Marine Prunet, la secrétaire du club, insiste sur la perte de licenciés. "Habituellement, nous sommes 90 licenciés, en janvier à la reprise des licences, seuls 50 motards ont signé cette année". Une retenue bien compréhensible des pilotes sur la saison en cours. "Toutes les compétitions sont annulées et prendre une licence dans ces conditions freine les intentions" précise Marine Prunet. Il faut bien dire qu’à 290 € la licence, le questionnement est de rigueur.

Le championnat de France toujours d’actualité… pour l’instant

Pratiquant un sport individuel et de plein air, dès la fin du premier confinement, le 11 mai dernier, les adeptes de moto ont repris les entraînements et n’ont plus arrêté de pratiquer, jusqu’à aujourd’hui.

Le président, Bernard Caussignac, dans sa vingtième année de présidence, a même bon espoir de pouvoir organiser les championnat de ligue et championnat de France à la fin du mois d’août. Comme chaque année. "L’an passé, en août nous n’avons jamais eu autant de pilotes. Beaucoup de compétitions avaient été annulées, du coup on a intéressé énormément de monde, notre organisation ayant été acceptée par la fédération" rappelle Bernard Caussignac.

Si la grande majorité des sports sont à l’arrêt, le club de moto de Rodez peut, lui, permettre de voir un spectacle sportif. Il suffit pour cela de se rendre sur le causse, près du Tindoul de la Vayssière, pour passer un bon moment en plein air et voir la dextérité des pilotes voler sur les bosses.