Saint-Saturnin-de-Lenne : Étiennette Cazes nous a quittés

Samedi 19 mars, c’est avec beaucoup d’émotion que les Saturninois ont appris le décès d’Étiennette Cazes qui, dans quelques mois, allait devenir "la centenaire de la commune".

Étiennette Cérès est née à Saint-Saturnin-de-Lenne en octobre 1921. Sa maman Émilie travaillait au restaurant familial et son papa Joseph était négociant en bestiaux. Elle n‘avait que 11 ans à la mort de sa maman ; cette épreuve a forgé son caractère, lui donnant courage et énergie. Jusqu’à ses 17 ans, elle a été pensionnaire à l’école des sœurs de Saint-Saturnin où elle a reçu une éducation religieuse qui a marqué sa vie. En 1938, Étiennette va travailler avec son papa, au restaurant. La cuisine devient sa passion. En 1942, elle épouse Léon Cazes. Leur foyer accueille 3 enfants : Jean (trop tôt décédé), puis Pierre et Claude. Alors les années passent. Étiennette et Léon travaillent avec courage et ténacité traversant ensemble les aléas de la vie. Il y aura le chagrin du décès de Joseph Cérès en 1965 et des bonheurs : le mariage de leurs enfants, la naissance de 4 petits-enfants puis de 5 arrière-petits-enfants adorés. Étiennette et Léon sont comblés et vivent heureux entourés de leur famille.

En 2011, Étiennette est durement éprouvée par le décès de Léon mais comme à son habitude, elle "ne lâche rien" ; elle se reprend et continue à s’accrocher sans jamais se plaindre. Le café-restaurant, c’est "sa vie", elle y restera jusqu’en 2017. Sa santé se détériorant, en 2018, elle doit se résigner à entrer à l’Ehpad de Saint-Laurent-d’Olt.

Étiennette a traversé un siècle dans "son" village. Sa vie a été bien remplie de travail, d’amitiés, de rencontres. Le café-restaurant Cazes était incontournable pour les apéritifs, les repas en famille ou entre amis et aussi pour les jeux de belote. La bonne cuisine d’Étiennette, faite de recettes dont elle seule avait le secret, était très réputée.

Elle s’est beaucoup investie dans le club des Aînés du village à travers rencontres, repas et réunions qu’elle aimait organiser. Elle était l’une de ses personnes avec lesquelles il ne fallait jamais hésiter à parler… Elle avait tant à dire ! Elle connaissait si bien le village, son passé. Elle a traversé les nombreux événements marquants du XXe siècle tout en restant fidèle à elle-même, en gardant sa personnalité.

Lundi 22 mars, une nombreuse assemblée l’accompagnait à sa dernière demeure.

Nous adressons nos condoléances à ses enfants et leurs épouses ainsi qu’à toute sa famille.