Millau : l’épidémie flambe quand le cluster de l’hôpital s’éteint doucement

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  • "Nous sommes inquiets mais, pour l’instant, ça tient", souligne la direction de l’hôpital.
    "Nous sommes inquiets mais, pour l’instant, ça tient", souligne la direction de l’hôpital. Archives J.A.T.
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Célian Guignard - ML

Le taux d’incidence est toujours aussi fort sur le Millavois, avec 855 cas pour 100 000 habitants.
 

Les chiffres des contaminations au Covid-19 restent extrêmement hauts et préoccupants sur le Millavois. Avec un taux d’incidence de 855 cas pour 100 000 habitants, la sous-préfecture et ses environs explosent les compteurs. En effet, cet indicateur, rapporté à l’ensemble du département, est de "seulement" 253,6. Ce mercredi, Sylvie Marty, directrice des hôpitaux de Millau et de Saint-Affrique, et Fabienne Silly, directrice des soins, ont fait le point sur la situation. Alors que le service de médecine de l’établissement millavois a récemment été touché par un cluster, les deux dirigeantes ont commencé par des nouvelles encourageantes. "Nous avons actuellement onze patients Covid, sur les 18 places dont nous bénéficions, détaille Fabienne Silly. Sur ces onze personnes, seulement deux sont issues du cluster. Nous n’avons plus que neuf agents en arrêt de travail. Huit ont repris."

Un seul agent positif après quatre cents tests

Les dernières admissions sont donc des malades en lien avec l’augmentation du taux d’incidence, selon l’analyse des directrices. L’hôpital ne présenterait alors plus de danger.

"Certains patients non-Covid ont peur et renoncent à se faire soigner, regrette Sylvie Marty. Je veux les rassurer : l’hôpital est sûr. Il ne faut surtout pas repousser des soins, car le risque est de se retrouver dans des situations catastrophiques. Les patients peuvent aussi bénéficier de la téléconsultation, surtout ceux qui ne sont pas vaccinés." Un autre chiffre semble effectivement leur donner raison. La semaine dernière, sur 400 agents testés, sur le site du Puits-de-Calès, un seul était positif au Covid-19. "Nos soignants sont prudents et respectent les gestes barrières, clame Sylvie Marty. Et ils disposent tous des équipements de protection individuelle (gants, masques, surblouses, etc.) nécessaires."

Pour le moment, et malgré ce taux d’incidence record, aucune vague d’hospitalisations massive n’est venue compliquer davantage le quotidien des soignants. "Nous sommes inquiets mais, pour l’instant, ça tient", poursuivent-elles, avant d’insister sur les règles essentielles à respecter : "Je suis très malheureuse quand je vois, dans les rues de Millau, des gens qui ne portent pas le masque, lance Fabienne Silly. Il faut absolument respecter tous les gestes barrières." Sylvie Marty abonde : "Bien sûr que les gens ont besoin de chaleur humaine, mais ce n’est pas encore possible. Il faut faire attention à la machine à café, lors de la pause cigarette… C’est lors de tous ces moments de convivialité que nous nous contaminons. Évitons absolument tous les regroupements."

Le relâchement semble pourtant bel et bien généralisé, après un an de crise sanitaire. Une nouvelle prise de conscience collective ne s’imposerait-elle pas ?

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