Amiran Sanaia (Rodez) : "J'ai l'impression que rien ne peut nous arriver"

Avant d'affronter Chambly, y a-t-il un sentiment de revanche par rapport à la défaite du match aller ?

C'est le cas, comme un peu tous les matches de la phase retour. On n'avait pas forcément mérité de perdre là-bas, mais on a perdu. Il faudra mettre la même concentration et la même détermination que contre Valenciennes, Toulouse et Clermont.

En cas de victoire, est-ce que votre maintien sera assuré ?

Mathématiquement, non. Mais avec 40 points... Une victoire fera du bien, au classement et mentalement. 

Vous êtes montés en Ligue 2 en même temps que Chambly, en 2019. Est-ce que le fait de les affronter permet de se jauger par rapport à un camarade de promotion ?

Il faudra respecter l'adversaire, pour commencer. On a vu qu'ils ont battu Ajaccio avant la trêve. C'est une bonne équipe, avec des joueurs de qualité. On a bien préparé notre semaine tactiquement, on a fait de bonnes séances. À nous de répéter cela sur le terrain.

Chambly est actuellement premier relégable. Vous attendez-vous à vous faire rentrer dedans par une équipe qui a absolument besoin d'arracher une victoire ?

Ils vont tout faire pour prendre des points. À nous d'être durs, agressifs, dès le début. Je pense qu'on va faire face à une équipe qui va fermer derrière.

Outre le maintien, avez-vous d'autres objectifs pour la fin de saison ?

On aimerait bien finir le plus haut possible. On est sur une bonne dynamique, il reste huit matches, tant mieux si on peut finir un peu plus haut. Mais il ne faut pas oublier que le maintien n'est pas encore joué.

Est-ce que votre bonne forme sur la phase retour ne donne pas des regrets sur les résultats du début de saison, en se disant que vous auriez pu vivre une très belle aventure ?

Non, car le moment difficile qu'on a vécu est une expérience. On a été dans le dur pendant deux à trois mois, avant de retrouver notre collectif, notre force. Donc pourquoi pas la saison prochaine (rires). Maintenant, on a retrouvé la confiance, on n'a peur de rien. Quand je vois notre équipe, j'ai l'impression que rien ne peut nous arriver. On est ensemble, on ne lâche rien.

Willy Sagnol a été nommé dernièrement sélectionneur de Géorgie. Est-ce qu'il vous a contacté pour être appelé prochainement ?

Sur la première sélection, il a convoqué des joueurs qui étaient appelés dernièrement. Personnellement, je suis concentré sur Rodez. Il faut que je continue de bosser. Si ça se passe bien avec mon club, peut-être que les sélections suivront. Comme tous les joueurs, je rêve de jouer pour mon équipe nationale. J'y ai déjà goûté, je sais ce que c'est, alors pourquoi pas y revenir (il compte 6 sélections, la dernière remonte à 2009, NDLR).

Un Français nommé sélectionneur, est-ce une chance supplémentaire pour vous ?

Forcément, il va regarder un peu plus facilement les championnats de son pays. En plus, il sait que la Ligue 2 a un bon niveau. D'autant qu'en Géorgie, on n'a personne qui joue actuellement en première division en Angleterre, en Espagne ou en France.