Aveyron : au plus fort de la crise, les agriculteurs toujours essentiels

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  • Les producteurs ont continué à vendre leur production, soit sur les marchés de plein air ou alors directement à la ferme.
    Les producteurs ont continué à vendre leur production, soit sur les marchés de plein air ou alors directement à la ferme.
Publié le
Philippe Henry

Durant le premier confinement, le métier d’agriculteur a été mis en avant alors que le reste du pays se retrouvait à l’arrêt. Si les habitudes de consommation ont évolué durant cette période, avec une préférence pour les circuits courts, les producteurs espèrent que cette tendance pourra se maintenir.

Lors du premier épisode de confinement, au mois de mars, les agriculteurs ont travaillé, sans relâche, afin de maintenir leur production. Ainsi, durant ces longues semaines au cours desquelles la plupart des personnes étaient obligées de rester chez elles, les éleveurs, les maraîchers, les céréaliers ont poursuivi leur travail aux champs. "Nous avons répondu présent durant cette crise", n’ont cessé de redire les agriculteurs durant de nombreuses semaines, alors que l’exaspération parmi la profession montait au fur et à mesure des annonces gouvernementales : cartes des zones vulnérables, projection sur la prochaine PAC, etc. Par ailleurs, certains ont pu se retrouver en difficulté à l’heure d’écouler leur production, avec l’arrêt de la restauration collective, la fermeture des restaurants, etc. Avec le confinement, certaines filières agricoles ont été plus touchées que d’autres. Si les Français ont toujours eu besoin de se nourrir, certains producteurs et viticulteurs plus engagés sur la filière de la restauration ont souffert avec leurs clients du confinement.

Multiplication des ventes directes

Si cette crise n’a que peu affecté le travail des agriculteurs, certains ont trouvé des solutions pour écouler leurs produits. Ainsi, au fil des semaines, les ventes directes à la ferme se sont multipliées. Une solution pouvant offrir aux agriculteurs un autre moyen d’écouler leurs produits. Alors que les consommateurs ont été, tout au long de cette période et aujourd’hui encore, à la recherche de local, de circuit court.

Il semble qu’aujourd’hui encore, cette volonté soit ancrée dans les habitudes de consommation, comme un moyen aussi de retisser ce lien entre les agriculteurs et les consommateurs. On se souvient également de cet appel lancé un peu après le mois de mars dernier par le ministère de l’Agriculture, incitant une "armée de l’ombre" de l’agriculture à se lever et aller travailler dans les champs.

Alors que la saison estivale se profile, avec son lot de récolte et son besoin de main-d’œuvre, certains se montrent inquiets quant à la possibilité d’employer des saisonniers et surtout, dans quelles conditions. Une interrogation supplémentaire, dans un climat incertain.

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