En Aveyron, des recommandations mais une situation encore sous contrôle
La préfète de l’Aveyron, Valérie Michel-Moreaux, ainsi que le directeur départemental de l’Agence régionale de santé (ARS), Benjamin Arnal, ont fait le point sur la situation sanitaire actuelle dans le département.
Contamination : trois territoires particulièrement touchés
Avec un taux d’incidence aujourd’hui de 270 cas positifs pour 100 000 habitants, chiffre qui a augmenté de 50 % depuis le 12 mars, l’Aveyron voit sa situation sanitaire se dégrader au fil des jours. Sans pour autant atteindre des niveaux comparables de l’automne dernier, à l’heure de la deuxième vague. « On observe aujourd’hui de nombreuses disparités sur le territoire », ont rappelé Valérie Michel-Moreaux, préfète de l’Aveyron, et Benjamin Arnal, directeur départemental de l’Agence régionale de Santé (ARS), lors d’une conférence de presse, vendredi.
Ces derniers ont notamment mis en exergue trois secteurs, particulièrement touchés par cette troisième vague, à commencer par Millau où le taux d’incidence dépassait les 800 ces derniers jours. « Après un cluster, connu notamment par l’hôpital de la commune, la situation tendrait à se stabiliser », a indiqué Benjamin Arnal, pointant également du doigt deux autres territoires où la circulation du virus s’est accélérée ces derniers jours : Saint-Affrique, où un dépistage à grande échelle est organisé ce samedi matin sur le parvis de l’hôtel de ville, ainsi que la communauté de communes de Conques-Marcillac.
Ces deux territoires affichent actuellement un taux d’incidence de 500.
« Les hôpitaux ne sont pas débordés »
Si l’on compare la deuxième vague à la troisième, les hôpitaux de l’Aveyron s’en sortent cette fois plutôt bien. « Ils ne sont pas débordés », a affirmé Benjamin Arnal, rappelant malgré tout que 40 patients atteints du Covid-19 étaient actuellement hospitalisés. Parmi lesquels sept sont actuellement en service de réanimation, au centre hospitalier Jacques-Puel à Rodez. « À ce jour, on n’est pas tout à fait à 50 % de taux d’occupation en réanimation », a expliqué Benjamin Arnal, annonçant par la même occasion qu’un deuxième patient, venu des Bouches-du-Rhône, avait été accueilli hier. « Les effets de la vaccination se font ressentir, on dénote moins de formes graves du Covid chez les personnes âgées », se sont félicités les deux institutionnels, rappelant que la vaccination était « le pilier » de cette crise.
Vaccination : l’Aveyron en avance
« Au 30 mars, en Aveyron, 43 553 personnes avaient reçu une première injection, et 18 732 une seconde dose : 62 % des plus de 75 ans et 21 % des 65-74 ans ont reçu au moins une injection », a indiqué la préfète de l’Aveyron, hier, rappelant que plus de 16 % des habitants du département avaient reçu au moins une dose, contre 11,9 % de la population nationale. L’Aveyron est donc en avance, si l’on peut dire, et il souhaite bien « accélérer le rythme » dans les semaines à venir. « En avril, près de 50 000 personnes pourront recevoir une injection », espère la préfète, avec le transfert notamment du centre de vaccination ruthénois de l’hôpital à l’Athyrium, salle polyvalente d’Onet-le-Château, à partir du 12 avril. De nombreuses doses, issues des laboratoires Pfizer-BioNTech et Moderna, doivent être reçues à cette occasion et permettre de vacciner jusqu’à 1000 personnes par jour. Le centre de vaccination sera ouvert de 8h30 à 18h30, du lundi au samedi, y compris les jours fériés. De nombreux créneaux sont déjà disponibles sur le site Doctolib.
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