Repas au festival des bœufs gras de Laguiole : la préfète répond à la polémique
Depuis plusieurs semaines, il est un repas, ou plutôt un regroupement comme on dit en ces temps de Covid, qui fait jaser dans le Nord-Aveyron. Il s’agit de celui organisé lors de la 21e édition du festival des bœufs gras à Laguiole, le 13 mars dernier. Si le festival était fermé au public, près de 200 personnes, professionnels de l’élevage, ont pris part à ce que certains ont comparé à un banquet sur les réseaux sociaux. Présente lors de cette journée et du repas, la préfète a tenu à éteindre toute polémique hier lors d’une conférence de presse : « Ce repas n’était ouvert qu’aux professionnels, il s’assimile donc à de la restauration collective. C’est pour cela que je l’avais autorisé et si c’était à refaire, je l’autoriserai de nouveau », a-t-elle affirmé, loin d’y voir un certain paradoxe avec la récente décision de fermer l’accès des restaurants aux ouvriers du bâtiment et des travaux publics, ces derniers jours… « Sur cette décision, je me suis déjà expliquée (lire notre précédente édition). Il y avait un protocole très clair et signé par tous : en deçà d’un taux d’incidence de 200, on avait convenu de fermer ces restaurants », a-t-elle rappelé.
Joint par nos soins, l’organisateur de la manifestation, Didier Dijols, n’a, lui, « pas souhaité entrer dans la polémique ». « Il n’y a pas de cluster à Laguiole depuis cet événement », tient-il à préciser, rappelant que toutes les précautions nécessaires (distanciation, plateaux-repas, tables espacées de quatre personnes réparties par élevage) avaient été prises. Dans les colonnes du Bulletin d’Espalion, Vincent Alazard, maire de Laguiole, avait à son tour répondu aux critiques nourries selon lui par « un alibi politique ». Car c’est le collectif « Laguiole sans filtre », engagé dans l’opposition municipale, qui a le premier dénoncé ce rassemblement dans un communiqué de presse. « Pourquoi faire une vente aux enchères avec des dizaines de personnes entassées sous un minuscule chapiteau avec peu de respect des gestes barrières ? Et surtout pourquoi autoriser un repas au gymnase ? Tout ceci ne peut qu’engendrer des jalousies, des rancœurs ou des sentiments d’inégalités de la part par exemple des bars et restaurants fermés et de la population en général. Il ne peut y avoir deux poids, deux mesures », pouvait-on notamment y lire.
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