Millau : l’occupation des lieux culturels se poursuit à la maison du Peuple

  • Christian Roqueirol et la Confédération paysanne au soutien.
    Christian Roqueirol et la Confédération paysanne au soutien. M . C.
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JDM

La Confédération paysanne a manifesté son soutien aux "non essentiels" en offrant le repas du vendredi midi au théâtre.

Le théâtre de la maison du Peuple continue d’être occupé. Avant le confinement, la Confédération paysanne a profité des rayons du soleil pour encore plus marquer son soutien aux occupants.

"Culture et agriculture ont la même terminologie, a introduit Jean-Marie Roux, le secrétaire départemental de la Confédération paysanne. La culture c’est la liberté de choix et d’expression. Personne n’a le droit de décréter si telle ou telle activité est nécessaire ou pas. Ce genre de raisonnement rappelle des heures sombres de l’histoire."

Devant une cinquantaine de soutiens, rassemblés devant le théâtre de la maison du Peuple, il a poursuivi, avec le sens de la formule : " La culture est un ballon d’oxygène. Même si c’est un monde différent du notre, il est ô combien compatible. La culture nous fait vivre, espérer et réfléchir et c’est pour ça que nous sommes là." La Conf’a donc offert le repas, ce vendredi midi, aux occupants "non essentiels" qui en sont à leur 19e jour d’occupation (vendredi). "Un repas convivial, dans le respect des gestes barrières, nous sommes très vigilants par rapport à ça, a insisté Christian Roqueirol, membre de la Confédération paysanne. Dans mon coin du Larzac, il y a de plus en plus d’artistes et ça fait du bien quand on passe sa journée au cul des brebis." Et de poursuivre : "On a envie que le monde d’après soit différent du monde où on construit un Burger King. Après une crise comme celle que nous passons, nous n’avons pas d’autres choix que d’évoluer."

"Le gouvernement ne nous entend pas"

Le collectif des "non essentiels" poursuit son occupation du théâtre millavois, avec le même mot d’ordre : "Se battre pour les intermittents de l’emploi, qui n’ont pas travaillé depuis un an et qui vont basculer dans le RSA à la fin de l’été", a remis sur le tapis Benoit Sanchez-Mateo. "Quand Jean-François Galliard est passé nous voir, il nous a dit que le nombre de personnes au RSA avait augmenté de 15 % en Aveyron depuis le début de la crise. Le gouvernement ne nous entend pas", a-t-il regretté. Toujours aussi motivés, ils ont tenu leur assemblée générale quotidienne en suivant.

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