Aveyron : Familles rurales s’engage auprès des jeunes entrepreneurs

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  • Le tiers lieu du Bercail à Réquista participe au programme d’incubation. À droite Sophie Vannier, co-dirigeante de La Ruche à Paris.
    Le tiers lieu du Bercail à Réquista participe au programme d’incubation. À droite Sophie Vannier, co-dirigeante de La Ruche à Paris. Reproduction Centre Presse - Reproduction Centre Presse
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Olivier Courtil

La fédération aveyronnaise et le réseau d’incubateurs d’entreprises lancent un programme expérimental d’accompagnement pour les jeunes entre 16 et 28 ans.

Pas facile de se lancer dans l’entrepreneuriat, encore moins quand on est jeune et que l’on souhaite rester exercer dans la ruralité. C’est ce constat qui a poussé Familles rurales à prendre le taureau par les cornes en répondant à un appel à projet européen pour lancer un programme d’accompagnement pour les jeunes âgés entre 16 et 28 ans. Pour ces jeunes, c’est l’opportunité de se former et de lancer leur projet d’entreprise ou associatif, avec en toile de fond, la nécessaire redynamisation du territoire. L’Aveyron, terre vieillissante, en a grandement besoin.

Pour ce faire, Familles rurales œuvre avec La Ruche, pionnière en France, dans l’incubation d’entreprises.

"Depuis 12 ans, notre mission est de résoudre les grands enjeux de société grâce à l’entrepreneuriat social et solidaire", dit en ce sens Sophie Vannier, co-dirigeante de La Ruche à Paris.

Familles rurales s’engage auprès des jeunes entrepreneurs
Familles rurales s’engage auprès des jeunes entrepreneurs Reproduction Centre Presse

Deux fois plus de réussite grâce à l’accompagnement

Et d’ajouter : "Il manque souvent le tremplin de démarrage pour se lancer, être mis en confiance. L’enjeu est aussi de faire connaître au public ciblé que cela existe et que c’est possible car les jeunes ont beaucoup d’a priori."

Rendre réalisable leur projet pour trouver sa voie et rester sur le territoire, tels sont les objectifs de ce programme dont l’appel à candidatures s’est étalé jusqu’à la semaine dernière.

Parmi les candidatures reçues, la création d’une agence de webmaster, un projet autour de l’équitation, une boutique ou encore la fabrication de meubles. C’est éclectique et forcément enrichissant pour ces entrepreneurs en herbe qui apprennent d’eux avec les autres.

"L’accompagnement permet deux fois plus de chance de réussite dont nous mesurons l’impact à trois ans et génère 1,5 emploi par projet ce qui le rend viable pour l’entrepreneur", indique Sophie Vannier qui annonce un taux de réussite de 83 % auprès des entrepreneurs incubés. Rassurant pour ceux qui osent franchir le pas de l’entrepreneuriat. "J’ose", c’est justement le nom de ce programme d’une durée de six mois.

"C’est un projet expérimental qui vise à repérer des potentiels et situer la place des tiers lieux en tant que créateur de projet", rappelle, de son côté, Pierre-Marie Boissonnade, chargé de développement à Familles rurales. Après le dépôt des candidatures, la présélection dite "bootcamp" dans le jargon numérique, se fera les 8 et 9 avril prochains dans les locaux de la fédération départementale de Familles rurales à Rodez.

Histoire de se mettre dans le bain et de sensibiliser au rudiment de l’entrepreneuriat avant de commencer le parcours le 19 avril. En parallèle, une formation en ligne est proposée.

Un suivi mensuel individualisé est aussi programmé ainsi que des temps d’inspiration avec des retours d’expérience, en s’appuyant donc sur les tiers lieux de Familles rurales du Bercail à Réquista et de l’association Familles rurales de Sévérac-d’Aveyron.

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