Millau : Karine Jimenez, alias Jemie Kryne, renaît de ses cendres par l’écriture

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  • La romancière a commencé l’écriture de son troisième livre, « Résurrection ».
    La romancière a commencé l’écriture de son troisième livre, « Résurrection ». Midi Libre - LOIC BAILLES
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L’auteure millavoise a signé ses deux premiers romans, « Last Chance » et « Phœnix », en moins d’un an.

 

Karine Jimenez a toujours grandi au milieu des livres, « comme une échappatoire ». Âgée de 45 ans, la Millavoise d’adoption, n’avait jusque-là, « pas la maturité nécessaire pour écrire ». C’est à la suite d’une opération aux cervicales et d’une convalescence un peu trop longue à son goût que cette mère de famille couche ses mots sur papier.
En deux mois, l’anagramme Jemie Kryne accouche, en janvier dernier, de « Last Chance », un roman à suspense mettant en scène une jeune fille qui voit sa vie se briser après un accident. « J’ai écrit sans penser à me faire publier », confie-t-elle.
Ce sont ses enfants et son mari qui l’incitent à franchir le pas. Karine Jimenez s’autoédite et écoule une cinquantaine d’ouvrages de bouche-à-oreille. La quadragénaire envoie alors un manuscrit à la jeune maison d’édition grenobloise Legacy. « On m’a accepté du premier coup », s’étonne encore aujourd’hui l’auteure.

Histoire personnelle

L’ancienne secrétaire s’attelle alors à son deuxième roman, « Phœnix », pour y mettre un point final trois mois plus tard. L’histoire de Stella - une adolescente de 12 ans qui assiste au meurtre de sa mère sous les coups de son beau-père voit ce dernier aspiré par la vengeance à sa sortie de prison - a également rencontré son public.
Discrète sur cette reconversion professionnelle et « thérapeutique », Jemie Kryne s’est inspiré de son histoire pour écrire « Phœnix ». « C’est un roman un peu particulier car il y a un peu de moi dans chaque personnage », précise-t-elle. L’ouvrage garde une saveur particulière pour la romancière qui s’est fait tatouer un phœnix dans le dos, comme pour mieux « renaître de ses cendres ». Et l’auteure tient à garder un rythme de travail programmé. Si elle s’est laissé un répit de quatre mois sans toucher un stylo entre son premier et deuxième roman, Jemie Kryne est revenue aux affaires pour donner vie à un chapitre par jour, à raison de deux à quatre heures d’écriture, « selon l’inspiration ». « Si j’ai la trame principale dans mon esprit, je ne sais jamais vraiment où je vais », glisse-t-elle.
Pour l’accompagner dans l’exercice, la musique n’est jamais bien loin. « J’ai écrit “Last Chance” sur du violon alors que “Phœnix” a été rédigé sur des instrumentales d’Eminem, j’avais besoin de quelque chose de fracassant », plaisante-t-elle. La romancière a déjà commencé l’écriture de son troisième livre, « Résurrection », et tient également l’idée du quatrième et cinquième livre. « Le quatrième sera une suite de “Last Chance” », avoue-t-elle. Reste à savoir sur quelle musique. Une chose est sûre, « la reconstruction personnelle » en guise de sujet restera son « principal leitmotiv ».
 

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