Agglo de Rodez : un programme local d’habitat "pour respecter" la loi

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  • Le conseil d’agglomération s’est tenu hier soir, à la salle  des fêtes de Rodez.
    Le conseil d’agglomération s’est tenu hier soir, à la salle des fêtes de Rodez. José A. Torres
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Mathieu Roualdés

En adoptant un programme local d’habitat "ambitieux" pour les six années à venir – 14,8M€ de budget contre un peu plus de 9 auparavant –, l’Agglomération de Rodez a rappelé qu’elle était dans l’obligation de respecter la fameuse part de 25 % de logements sociaux pour ses communes de plus de 3500 habitants.

C’est une équation qui se pose dans toutes les collectivités, d’autant plus lorsqu’elles sont de petites tailles. Comment respecter la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU) imposant aux communes de plus de 3 500 habitants de disposer de 25 % de logements sociaux ? Pour l’Agglomération de Rodez, la réponse se trouve dans son nouveau programme local d’habitat pour les six années à venir. Présenté comme "ambitieux", celui-ci coûtera 14,8 millions d’euros, contre un peu plus de 9 pour le précédent : 7,7M€ seront alloués à la production et à la requalification des logements sociaux, 3M€ à la mise en œuvre de la stratégie foncière, 2M€ au soutien à l’accession à la propriété à coût abordable ainsi qu’1,2M€ à la réhabilitation du parc privé… Mais ce qui a fait débat, hier soir lors du conseil communautaire, ce sont les prévisions en termes de nouvelles habitations publiques : plus de 2 200 d’ici 2026, soit 370 tous les ans. " Aujourd’hui, le parc de logements sociaux se concentre à 80 % sur Rodez et Onet-le-Château, on doit rééquilibrer le territoire sur ce point, sans compter que beaucoup de nos communes ne sont pas en légalité avec la loi SRU", a notamment expliqué Jacques Montoya, maire du Monastère, tout en rappelant que l’Agglomération gagnait en moyenne 340 ménages par an.

"On construit beaucoup trop", pour Marion Berardi

Pour l’opposition, et notamment celle portée par Rodez Citoyen, "la collectivité construit beaucoup trop et bien plus qu’elle n’en a besoin. Nous devrions nous concentrer sur la rénovation de logements anciens, sans compter les vacants". Et à Marion Berardi de rappeler que "le contexte économique ainsi que la crise de Bosch pourraient voir plusieurs habitants déserter Rodez et ses alentours pour de plus grandes agglomérations afin d’y trouver du travail". " La loi SRU est certes mal faite et mériterait d’être territorialisée mais on nous oblige à construire. Comment faire autrement ?", a répondu Jean-Philippe Sadoul, maire de Luc-Primaube, rejoint en ce sens par le président de l’assemblée Christian Teyssèdre : " On construira beaucoup moins que ce que nous impose la loi mais on a obligation de construire des logements sociaux, sans compter que les pénalités à payer sont énormes !", a-t-il conclu, tout en rappelant que ce nouveau programme local d’habitat prévoyait également une augmentation des aides "à hauteur de 59 %" pour l’habitat.

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