Aveyron : Mathias Echène, la fin d’une affaire qui dure depuis maintenant dix années

Abonnés
  • Mathias Echène à Rodez en 2016.
    Mathias Echène à Rodez en 2016. Archives J.-A.T.
Publié le
RICHAUD Guilhem

Mathias Echène a été relaxé ce mercredi à Hong-Kong. Les accusations qui pesaient sur lui remontent à 2011 et l’homme d’affaires avait été arrêté à Bali en 2017, puis transféré à Hongkong en 2019. Il avait été libéré sous caution mi-novembre 2020.
La chronologie de l'histoire.

  • 2006 : avec plusieurs associés asiatiques, Mathias Echène commence la construction de plusieurs maisons de luxe sur l’île de Bali, en Indonésie.
  • 2011 : ses associés lui reprochent d’avoir surfacturé les travaux à des fins personnelles. Une surfacturation à hauteur de 700 000 €.
  • 2013 : la justice de Hongkong, pays de certains plaignants, délivre alors une fiche Interpol à l’encontre de l’Aveyronnais et de son ex-épouse. Ces derniers nient les accusations.
  • Mars 2015 : dans le volet civil, le Français a été condamné – en son absence – par le tribunal de Hongkong à verser des indemnités de près de trois millions d’euros à ses ex-associés. En France, la cour d’appel de Paris refuse "de reconnaître en droit français les jugements de condamnations civiles prononcées à Hongkong".
  • 2016 : Echène tente de se relancer avec le projet de transformation du Palais épiscopal de Rodez en un hôtel de luxe. Le projet ne verra jamais le jour à cause de l’incarcération de l’homme d’affaires l’année suivante.
  • Septembre 2017 : lors d’un voyage en Indonésie pour "régler ses problèmes" est arrêté et incarcéré à Bali. Dans les mois qui suivent, un groupe de travail à l’ONU, sur les violations des droits de l’Homme, dénonce "une arrestation, sans charge et surtout sans respect des droits de la défense". Les avocats français de l’homme d’affaires parlent de "kidnapping". Un comité de soutien est créé en France, sous l’impulsion notamment de sa sœur Eléonore, mais aussi de l’avocat ruthénois et député, Stéphane Mazars, qui intercède auprès du ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.
  • 1er avril 2019 : Mathias Echène entame une grève de la faim en prison à Bali qui dure une quarantaine de jours. Il se dit "prêt à aller jusqu’au bout" pour alerter sur son cas. Alors que son état de santé se dégrade, les autorités pénitentiaires indonésiennes refusent de l’hospitaliser.
  • 12 septembre 2019 : il est extradé vers Hongkong, d’où sont originaires une partie des plaignants. Dans la foulée, l’homme d’affaires est hospitalisé pendant sept mois, jusqu’au printemps 2020 car très affaiblit par la détention et sa grève de la faim, mais aussi en proie à des problèmes cardiaques.
  • 2 juillet 2020 : une audience a lieu devant le tribunal de Hongkong. Elle doit permettre de fixer la date du procès. Celui-ci est planifié pour le mois de novembre.
  • 18 novembre 2020 : après plus de trois ans de détention, Mathias Echène est libéré sous caution à quelques jours de son procès. Il comparaîtra donc libre.
  • 23 novembre 2020 : ouverture du procès de l’Aveyronnais devant la District Court de Hong Kong. Il risque sept ans de prison. Il plaide la relaxe. Le procès sera interrompu quelques semaines en janvier à cause du Covid-19.
  • 7 avril 2021 : la justice relaxe le Ruthénois. Il peut désormais rentrer en France.
Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?