Les Parisiens quittent-ils vraiment Paris ?

  • Les Parisiens quittent Paris... pour la banlieue.
    Les Parisiens quittent Paris... pour la banlieue. IvanBastien / Getty Images
Publié le
Relaxnews

(ETX Studio) - Les Parisiens sont de plus en plus nombreux à quitter la capitale. Pour autant, ils ne partent pas forcément bien loin, séduits par le charme de la grande couronne qui leur offre un meilleur cadre de vie.

Paris, je t'aime, mais je te quitte ? Oui, mais pas pour aller très loin. Selon les notaires du Grand Paris, les Parisiens partent de la capitale, pour franchir le périphérique. Une note de conjoncture révèle que la part de Parisiens achetant à Paris a baissé de 8% en un an. Ces dix dernières années, ils étaient en moyenne 62% à acheter à Paris. Ils ne sont plus que 54% au 2ème semestre 2020. Autrement dit, sur 100 acheteurs de la capitale, une moitié reste quand l'autre part.

Paris intramuros a perdu 50.000 habitants en 10 ans

Pour autant, "dire qu'il s'agit d'un exode est un peu exagéré", analyse Mathieu Ferrié. Pour le responsable de la communication externe au Conseil supérieur du notariat - notaires de France, il a toujours existé des mouvements de va-et-vient dans la Capitale. "Certains arrondissements continuent de gagner des habitants. On ne peut pas dire qu'il y ait une désertion totale. On observe qu'il y a eu un déplacement pour aller en périphérie." Une intuition corroborée par les chiffres de l'Insee. Selon ses derniers, Paris perd des habitants depuis bientôt dix ans. De 2013 à 2018, la capitale a perdu 50.000 habitants, soit 0,5% de sa population.

+11% d'achat en grande couronne

Le grand gagnant du phénomène est le Grand Paris. Les achats en petite couronne ont augmenté de 4%. C'est 11% pour la grande couronne avec les départements du Val-d'Oise, des Yvelines, de l'Essonne et de la Seine et Marne. Conséquence logique de ce déplacement vers plus d'espace, on achète plus de maisons : +10% et +11% au 3e et 4e trimestre contre 7% et 9% sur la dernière décennie.

La pandémie a accéléré la recherche d'un cadre de vie meilleur, avec la proximité de la nature et de plus grands espaces y est pour beaucoup. Charles Flobert, des Notaires du Grand Paris précise au Parisien que les couples ont été rassurés de trouver de bonnes écoles en banlieue, alors que l'éducation pouvait représenter un gros frein.

Résidence semi-principale

Mathieu Ferrié voit aussi dans ces déplacements l'essor d'un nouveau mode de vie : "On voit certaines familles troquer un grand appartement contre un plus petit à Paris et s'offrir une grande maison en Province. Maison où résidera plus facilement la famille. Il est possible que l'on aille vers une résidence semi-principale".

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?