Rodez : pour le club de natation, impossible de se jeter à l’eau

  • Les cours et les compétitionsse sont arrêtés net fin octobre avec le deuxième confinement.
    Les cours et les compétitionsse sont arrêtés net fin octobre avec le deuxième confinement. Repro CP
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Centre Presse

La fermeture générale des piscines depuis cinq mois a mis totalement à l’arrêt le Grand Rodez Natation et ses sportifs. Une situation qui s’éternise.

Ce n’est pas la volonté, ni l’enthousiasme, qui manque au président du Grand Rodez Natation, Franck Cortèse. Il a pour habitude d’aller de l’avant mais là, la dure réalité de la crise le rend dubitatif quant à une reprise à moyen terme. "J’ai des contacts réguliers avec le président de la ligue d’Occitanie qui est également trésorier à la fédération. Il n’y a pas le moindre signe d’un redémarrage", remarque-t-il.

420 licenciés mis au sec

Par la force des choses, l’accès à la piscine étant interdit, c’est le calme plat, surtout chez les 90 Masters privés à 100 % de toute activité en relation avec la natation. "On ne peut pas aller nager en eau vive car la sécurité ne peut être assurée", détaille le président du club. Début septembre 2020, tout le monde avait repris, mineurs et majeurs. "Nous avons fait une compétition à Saint-Affrique et aussitôt le deuxième confinement a été officialisé." Il y a bien eu deux semaines, pendant les vacances de Noël, où les mineurs ont pu s’entraîner encadrés par les trois entraîneurs mais, depuis, plus rien.

Un sport d’intérieur

Entraînements et compétitions se font en bassin à l’intérieur, ce qui empêche toute activité. "Impossible de s’adapter contrairement à d’autres sports, explique Franck Cortèse, techniquement il n’y a que dans l’eau que l’on peut travailler." Aussi, si pour les adultes il ne reste que la patience, les mails, les vidéoconférences pour rester en contact, pour les mineurs, le club organise des sorties à Combelles ou à Vabre. "Les entraîneurs les font travailler musculairement. C’est déjà ça." Une vingtaine de jeunes licenciés suivent régulièrement les séances.

Une baisse d’effectif inexorable

Le manque d’entraînement, la perte d’habitude de se voir, ou encore le manque de compétition font que l’envie s’estompe. "Ne plus s’entraîner fait que les nageurs perdent vite leurs capacités, certains ne voudront plus se faire mal." Bien loin de son tempérament, Franck Cortèse s’inquiète pour l’avenir. Non pas que le club soit en péril, non, c’est l’ambiance morose qui s’installe et qui peut faire des dégâts. Sans visibilité, jusqu’aux grandes vacances, la saison sera blanche, à l’instar des autres clubs.

"En septembre, avec la reprise espérée, on fera le bilan. D’ici là, le plus dur est de rester motivé, on y travaille !", conclut-il.

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