Salles-Curan. La bibliothèque municipale a perdu une fidèle lectrice

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  • Angèle (ou Marthe) chez sa fille, travaillant au crochet sans lunettes ! pour ses petits-enfants et ses amis.
    Angèle (ou Marthe) chez sa fille, travaillant au crochet sans lunettes ! pour ses petits-enfants et ses amis.
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La bibliothèque a perdu la doyenne de ses lecteurs. Angèle Caubel (Marthe à l’état civil) de Prades-de-Salars s’est envolée vers l’au-delà dans sa 106e année. Les 105 ans, elle les avait fêtés le 23 juin 2020 à la résidence Beau Soleil à Salles-Curan où elle était hébergée depuis le mois de mai, suite à un bref séjour à l’hôpital puis en maison de convalescence.

Marthe était née en 1915 dans une ferme à Castries, benjamine d’une fratrie de 16 enfants. Elle avait donc connu deux guerres, notamment celle de 1939-1945 durant laquelle son mari Louis fut emprisonné.

À son retour cinq ans après son départ déchirant, sa petite fille Agnès ne l’a pas reconnu. Mais la joie des retrouvailles et le bonheur de revivre l’ont emporté sur la morosité des souvenirs douloureux et après quelques années de louage dans diverses fermes, le couple s’est installé à La Baraque-Saint-Jean. Vie paysanne heureuse avec beaucoup de travail à la ferme.

En 2006, après avoir perdu son mari, Marthe est allée vivre chez sa fille, Agnès Pomarède, à Boulouis. C’est là que les bénévoles de la bibliothèque l’avaient rencontrée, à l’occasion de son 102e anniversaire, en lui apportant des romans de terroir à gros caractères qu’elle dévorait avec plaisir, y retrouvant certainement sa vie d’avant, quand elle travaillait sur ses terres et tenait sa ferme avec Louis.

Retirée de la vie active, elle restait très dynamique, s’oxygénant de trois promenades quotidiennes quels que soient le temps ou la saison, réalisant des ouvrages au crochet (sans lunettes !) pour toute la famille et les amis, conversant agréablement avec ses visiteurs toujours bien reçus, et surtout ne manquant pour rien au monde l’émission "Questions pour un champion".

Marthe est partie rejoindre Louis, mais elle a laissé derrière elle le souvenir de sa simplicité, de sa douceur, de son sourire qui étaient un bonheur pour son entourage : belle image d’une vieillesse dorée.

Nos chaleureuses pensées vont à sa fille Agnès et à ses petits enfants.

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