Autotests : un démarrage confidentiel dans l'Aveyron

  • Le dispositif se présente sous la forme d'un test nasal à réaliser par autoprélèvement à l'aide d'un bâtonnet de 2,5 cm. Une fois en contact avec le produit réactif, le résultat est obtenu sous 15 à 20 minutes.
    Le dispositif se présente sous la forme d'un test nasal à réaliser par autoprélèvement à l'aide d'un bâtonnet de 2,5 cm. Une fois en contact avec le produit réactif, le résultat est obtenu sous 15 à 20 minutes. CP
Publié le
Xavier Buisson

Les grossistes locaux n'ont proposé les premières boîtes qu'au compte-goutte aux pharmacies aveyronnaises. Alors qu'une montée en puissance des approvisionnements est prévue pour les semaines à venir, le président du Syndicat des pharmaciens de l'Aveyron Pierre-Marie Vayssettes tient à rappeler les contours et limites de ces dispositifs fiables à 71% selon une étude allemande.

Ils sont une "arme de plus", un "complément utile" aux tests PCR et antigéniques selon le ministre de la Santé Olivier Véran, qui a annoncé leur déploiement vendredi 2 avril. Depuis ce lundi 12 avril au matin, les pharmacies françaises ont le droit de vendre des autotests, par boîtes de 5, au prix de 30 euros. Elles en ont le droit, mais pas la possibilité du fait de problèmes d'approvisionnement.

"Le grossiste ne m'a proposé qu'une boîte de cinq", explique Pierre-Marie Vayssettes, pharmacien et président du Syndicat des pharmaciens de l'Aveyron. Une quantité identique à celle proposée à la centaine d'officines que compte le département, appelée à rapidement augmenter. Ces lenteurs au démarrage peuvent être notamment imputées à la préemption, par l'Etat, de très nombreuses doses qui permettront de tester écoliers, collégiens et lycéens dès la reprise des cours.

"Ce test est recommandé, deux fois par semaine, aux professionnels de santé non-vaccinés et qui interviennent chez des personnes âgées ou handicapées, avec une prise en charge financière pour jusqu'à 10 tests par mois. Ils seront aussi disponibles pour le grand public, sans restriction", explique Pierre-Marie Vayssettes, qui rappelle par ailleurs le bon usage à faire de ces autotests : uniquement chez les personnes asymptomatiques de plus de 15 ans (ne pas réaliser si l'on a des symptômes ou si l'on est cas contact) ; en cas d'autotest positif, s'isoler immédiatement, prévenir ses contacts pour qu'ils fassent de même et renforcer les mesures barrière sans attendre le résultat du test de confirmation, obligatoire.

Il convient aussi de maintenir les mesures barrière en cas d'autotest négatif, du fait de la fiabilité relative du dispositif, évaluée à 71% par une étude allemande. "L'autotest n'est qu'un élément qui vient s'ajouter à tout ce qui est mis en place, mais il n'est pas suffisant par lui-même", précise Pierre-Marie Vayssettes. 

Le dispositif se présente sous la forme d'un test nasal à réaliser par autoprélèvement à l'aide d'un bâtonnet de 2,5 cm. Une fois en contact avec le produit réactif, le résultat est obtenu sous 15 à 20 minutes.

Pour ce qui est de la vaccination, les pharmaciens sont à l'œuvre avec 10 à 20 injections par semaine et par pharmacie. Le produit est de l'AstraZeneca et, là aussi, la cadence des livraisons conditionne celle des injections, pour un total compris entre 1 000 et 2 000 piqûres hebdomadaires dans les pharmacies du département.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?