Millau : le sauvetage sportif éclabousse la cité du gant
La section de sauvetage d’Aquagrimpe aspire au haut niveau.
Chronomètres autour du cou et dans la poche, Sébastien Sudre donne les temps à ses protégés qui enchaînent les longueurs. Revenus des championnats de France auréolés de huit médailles, ils ont repris l’entraînement de manière intensive ce lundi, après une période un peu plus calme. "On leur a laissé une semaine de transition avec seulement trois séances dans l’eau", admet l’entraîneur. Retour aux choses sérieuses avec cinq heures par jour pour ce nouveau bloc de travail.
Après de tels résultats pour les 13 Millavois en lice à Montpellier, le club entend bien entretenir la voie du sauvetage sportif qui grandit dans l’ombre de la natation depuis trois ans dans la cité du gant. "Nous sommes le deuxième club français de sauvetage en eau plate, présente Thomas Vidal, le directeur d’Aquagrimpe. Aujourd’hui, nous n’avons pas de structure de haut niveau. Demain, on espère plus que tout accueillir nos nageurs, toute l’année, à deux séances par jour." Pour expliquer ce développement rapide : "La compétence et la valorisation du système aquatique de Millau", justifie le directeur qui connaît parfaitement bien cette discipline. À Montpellier, il a été à l’origine du pôle France où trois Millavois s’entraînent.
Aquagrimpe doit encore progresser sur la partie côtière. Elle se déroule en mer, généralement l’été. "C’est encore en développement, reconnaît Sébastien Sudre. Sur les épreuves de nage on peut se mettre en avant, il n’y a pas de matos spécifique."
En eau vive, le sauvetage sportif comprend plusieurs épreuves spécifiques en kayak ou en paddleboard (des planches où le nageur est à genoux et rame à main nue).
Le club vient d’ailleurs d’acquérir deux kayaks pour la section qui compte aujourd’hui une vingtaine d’adeptes.
Filière de haut niveau
Tant le directeur que l’entraîneur voient du potentiel chez certains jeunes. Dont un en particulier : "S’il n’est pas appelé en équipe de France, je me jette du viaduc", ironise Vincent Thomas. "C’est le fruit d’un travail transversal entre la natation et le sauvetage, analyse Sébastien Sudre. Ça fait monter les résultats. Même s’il y a du travail spécifique avec des palmes et des mannequins, il y a beaucoup de parties nagées. Ce sont des efforts sur une a deux minutes."
Aquagrimpe tente aussi de développer la filière du haut niveau dans ses murs.
"Nous avons fait une demande à la fédération pour reconnaître un projet professionnel fédéral, détaille le coach. Cela permet d’être reconnu, juste en dessous d’un pôle, mais avec une attribution. Ça aurait permis à tous les pensionnaires de s’entraîner pendant le confinement, sans faire partie des listes du ministère des Sports."
Ce lundi matin, ils étaient huit à fendre les lignes d’eau de la piscine Roger-Julian. Seuls ceux reconnus par la filière de haut niveau.
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