Conques : au Verdus, un "brouillard artificiel" pour protéger les vignes

  • "Ici, nous faisons des feux de foin. Là, c'est le cinquième matin qu'il gèle cette semaine, il a aussi gelé trois jours la semaine dernière... ce qui fait que j'ai utilisé tout mon stock de paille et de foin", explique le viticulteur.
    "Ici, nous faisons des feux de foin. Là, c'est le cinquième matin qu'il gèle cette semaine, il a aussi gelé trois jours la semaine dernière... ce qui fait que j'ai utilisé tout mon stock de paille et de foin", explique le viticulteur. Repro CP
  • "Ici, nous faisons des feux de foin. Là, c'est le cinquième matin qu'il gèle cette semaine, il a aussi gelé trois jours la semaine dernière... ce qui fait que j'ai utilisé tout mon stock de paille et de foin", explique le viticulteur.
    "Ici, nous faisons des feux de foin. Là, c'est le cinquième matin qu'il gèle cette semaine, il a aussi gelé trois jours la semaine dernière... ce qui fait que j'ai utilisé tout mon stock de paille et de foin", explique le viticulteur. Repro CP
  • "Ici, nous faisons des feux de foin. Là, c'est le cinquième matin qu'il gèle cette semaine, il a aussi gelé trois jours la semaine dernière... ce qui fait que j'ai utilisé tout mon stock de paille et de foin", explique le viticulteur.
    "Ici, nous faisons des feux de foin. Là, c'est le cinquième matin qu'il gèle cette semaine, il a aussi gelé trois jours la semaine dernière... ce qui fait que j'ai utilisé tout mon stock de paille et de foin", explique le viticulteur. Repro CP
Publié le , mis à jour
X.B.

Pour préserver du gel les trois hectares de son domaine, le viticulteur Philippe Rousseau allume depuis la semaine dernière des feux de foin dans ses vignes. Le but est de créer un brouillard de fumée pour éviter un changement de température trop brutal, qui serait fatal aux bourgeons.

"J'allume des feux souvent en ce moment, j'aime bien !". Aux commandes du domaine le Verdus, à Conques-en-Rouergue, Philippe Rousseau est contraint, depuis la semaine dernière, d'employer les grands moyens. "On commence à allumer entre 3 heures et 5 heures du matin, en fonction de la température", explique-t-il. 

Sur le vignoble situé à Conques-en-Rouergue, il ne s'agit pas, comme en Bougogne par exemple, d'allumer de petites bougies pour réchauffer l'air ambiant. "Ici, nous faisons des feux de foin. Là, c'est le cinquième matin qu'il gèle cette semaine, il a aussi gelé trois jours la semaine dernière... ce qui fait que j'ai utilisé tout mon stock de paille et de foin", poursuit le viticulteur.

Le but de la démarche est de faire de la fumée pour créer un brouillard artificiel : "Quand vous avez le soleil rouge le matin, que vous avez un peu de givre sur les bourgeons naissants de la vigne, ça les brûle. On met un filtre entre le soleil et les bourgeons, pour empêcher que le changement de température soit brutal".

Sur les trois hectares que compte l'exploitation, deux hectares sont particulièrement surveillés car davantage susceptibles de geler. "C'est la première année que j'allume des feux, mais ce n'est pas la première année que ça gèle au Verdus. On dit qu'une vigne gèle deux fois tous les 10 avec plus ou moins de gravité... mais en ce moment, c'est une année sur deux. 

S'il a été contraint d'utiliser tout son stock, Philippe Rousseau a pu compter sur la solidarité aveyronnaise, qui l'aidera à poursuivre ses allumages nocturnes. Un appel a été lancé sur les réseaux sociaux avec à la clé un "élan de générosité énorme. Des gens m'ont amené foin, paille, copeaux, des voisins, des gens du reste du département, c'est super", se félicite le jeune exploitant.

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