Elections régionales : encore des inconnues en Aveyron

En même temps que les départementales se tiendront les régionales. Là, la campagne a bel et bien démarré, depuis un moment déjà, notamment parce que le travail de terrain, pour constituer les listes départementales, est fastidieux pour les partis les moins implantés. Il faudra dix noms en Aveyron. Pour le moment, on connaît qu’une partie du casting.

Delga bien ancrée

La socialiste Carole Delga repart comme cheffe de file, pour un deuxième mandat. On connaît déjà une partie de sa liste départementale. Elle a dévoilé, il y a quelques semaines à Centre Presse, qu’Emmanuelle Gazel, vice-présidente sortante en charge de la formation professionnelle, la mènerait. Derrière, on retrouvera Stéphane Bérard, le maire de Capdenac-Gare et conseiller sortant, ainsi que Christine Sahuet, la présidente de la chambre de métiers et de l’artisanat, symbole de l’ouverture de présidente sortante de la Région sur la société civile. Avec José Bové qui occupera la symbolique dernière place, non éligible, il resterait alors six places à prendre. Celles-ci sont prisées et les candidats sont légion.

Les Verts jouent en solo

S’allier à Carole Delga au premier tour, faire liste commune avec LFI ou partir seuls ? Les Verts, avaient pas mal d’options au moment de lancer leur campagne régionale. Forts de plutôt bons résultats aux municipales, notamment dans les métropoles, ils ont fait le troisième choix. Une décision contestée en interne puisqu’une bonne partie des élus EELV de l’équipe sortante de Carole Delga suivent la présidente et non Antoine Maurice, battu de justesse en juin dernier à la mairie de Toulouse, qui mène la danse. En Aveyron, il va s’appuyer sur la Ruthénoise Alexandra Dubois et sur Jérôme Czaplicki, originaire de Saint-Beauzély, candidat aux sénatoriales l’année dernière. Christian Roussel, conseiller municipal d’opposition à Decazeville sera numéro trois. Ensuite, tout reste à faire.

LFI encore dans l’attente

Longtemps, La France insoumise a espéré un accord régional avec les Verts. Ce ne sera pas le cas. Myriam Martin et Manuel Bompard iront donc de leur côté. Ils sont d’ailleurs déjà venus plusieurs fois faire campagne en Aveyron, dans le Bassin notamment, à l’occasion des manifestations de défense de l’usine Sam, à Viviez. Pour le moment, pour la déclinaison locale de la liste, les noms n’ont pas fuité. Guilhem Sérieys, conseiller régional sortant n’a pas encore pris sa décision de repartir ou non.

LREM travaille dans l’ombre

S’il n’est pas membre du parti, Vincent Terrail-Novès a obtenu le soutien de LREM pour la campagne d’Occitanie. Il planche actuellement sur les déclinaisons départementales. Il n’a pas encore rencontré les Aveyronnais, mais ça devrait se faire rapidement. Beaucoup poussent Stéphane Mazars à prendre la tête de liste. Le député réfléchit encore. Derrière lui, il devrait y avoir pas mal de places réservées à la société civile et aux partenaires du parti présidentiel.

La droite va se renouveler

Aurélien Pradié, député du Lot, a été nommé, en mars, tête de liste régional LR. Avec pour objectif pour le parti, clairement en souffrance à l’échelle de la Région, de se réinventer. En Aveyron, rien n’a été officialisé, mais il semble que la Ruthénoise Anne-Sophie Monestier-Charrié et le Millavois Christophe Saint-Pierre, qui envisageaient d’occuper les deux premières places il y a quelques semaines encore, doivent finalement se contenter des accessits. Jean-Philippe Kéroslian, le maire d’Onet-le-Château, devrait mener la barque, en binôme avec Anne-Claire Solier, l’édile de Rebourguil.

Le RN derrière Leleu

Éternel candidat, le responsable départemental Bruno Leleu est chargé de composer la liste RN en Aveyron. Un exercice toujours compliqué. C’est le magistrat Jean-Paul Garraud, ancien de l’UMP, qui sera tête de liste régional.