Rallye : Citroën racing se rode en Aveyron

Abonnés
  • La base d'essai du Nayrac a servi de cadre pour les tests de Citroën.
    La base d'essai du Nayrac a servi de cadre pour les tests de Citroën. Centre Presse Aveyron
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

En toute discrétion, l’écurie a installé son paddock dans le Nord du département, pour des essais privés qui se sont déroulés à huis clos, Covid oblige.

On se serait cru dans une manche du championnat du monde, tant la logistique déployée par Citroën racing était importante. Sur les bords de la base d’essai du Nayrac, plusieurs camions avaient pris place. L’un était dédié à la mécanique, un aux pneumatiques, un aux amortisseurs et un dernier équipé de tout le matériel informatique. De quoi permettre de traiter en direct les données transmises par la voiture, ainsi que d’échanger avec Satory, le siège social de Citroën racing, où sont conçus les véhicules. Le déploiement d’un tel attirail était justifié par un enjeu est de taille, puisque si l’écurie aux chevrons a fait escale en Aveyron lundi 12 et mardi 13 avril, c’était pour continuer à développer sa C3 R2, en vue des prochaines échéances au niveau des championnats mondiaux, européens et nationaux.

« Une quinzaine de personnes mobilisées »


Lundi, c’était Yohan Rossel, le pilote originaire du Gard et actuel leader du Mondial WRC 3 depuis sa victoire au Monte-Carlo, qui a pris les commandes de la voiture. Le lendemain, il était relayé par le Norvégien Mads Ostberg, auteur de nombreux podiums en WRC. Au cours de ces journées d’essai, toutes les facettes du véhicule étaient testées sur la base d’essai privée du Nayrac.
Outre les moyens matériels, les moyens humains avaient aussi été mis en place pour ces séances. « Une quinzaine de personnes sont mobilisées », expliquait Baptiste Crochet, le responsable logistique. Parmi elles, Jean-François Grandclaudon, l’ingénieur d’exploitation rallye. « Il est assisté par un chef mécanicien et deux mécaniciens, ainsi que d’un mécanicien dédié aux amortisseurs mais également de deux ingénieurs, un spécialiste moteur et un pour la partie système électronique, indiquait Baptiste Crochet. Il y a également deux personnes qui gèrent la partie matérielle. » Mais, chez Citroën, on ne lésine pas non plus avec la sécurité. « Nous avons également un médecin urgentiste avec tout le matériel médical permettant une intervention rapide au cas où », ajoute-t-il. Tout cet équipage œuvrait pour permettre d’améliorer le rendement de la C3 R2, véhicule phare de Citroën racing, qui reste en développement permanent. « Nous sommes toujours dans le process d’amélioration pour rendre la voiture la plus performante possible face à la concurrence », commentait Baptiste Crochet.


« L’impression de revivre »

En ces temps de restrictions sanitaires, si Citroën racing a pu se préparer en Aveyron, c’est uniquement grâce à son statut d’écurie professionnelle. Mais, professionnelle ou pas, les règles sont strictes et tout le monde, du staff aux mécaniciens en passant par les pilotes, était tenu de respecter le protocole. De plus, quelques mètres avant le paddock, l’accès était fermé et contrôlé par des bénévoles recrutés pour l’occasion par Citroën, afin d’empêcher toute personne étrangère à l’organisation d’accéder au site.
Cette organisation n’a pas empêché la mise en place des tests. Au plus grand bonheur des responsables locaux. « Nous avons un peu l’impression de revivre », déclarait Christophe Allaux, le responsable ARSA (Ami des rallyes sport auto), qui gère la base d’essai. Après cette reprise d’activité, il attend désormais avec impatience l’arrivée des jours meilleurs, pour rouvrir la piste aux non professionnels.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?