Football : Gaëtan Belaud, un des héros de Raf - PSG en 2009, débarque ce samedi à Rodez

Vous êtes restés une seule saison au Raf, en 2008-09, mais vous êtes un de ceux qui ont marqué à jamais l’histoire du club, avec ce succès fou face au PSG (3-1 ap) en 8es de finale de Coupe de France, vécu d’ailleurs en tant que titulaire. Au moment de revenir à Rodez ce samedi, qu’est-ce que vous évoque ce souvenir ?

Je pense à ce match, forcément. C’était une émotion forte. Un moment exceptionnel. De toute ma carrière, c’est mon meilleur parcours en Coupe de France. Le plus beau aussi. Et surtout, je vais aussi revoir Paul-Lignon et, forcément, ça va faire quelque chose.

Vous en gardez quoi de votre passage au Raf ?

Que de bons souvenirs. J’étais prêté (par Tours en L2, à l’époque managé par Max Marty, qui était aussi actionnaire du Raf alors en National, NDLR). J’avais eu ce que j’étais venu chercher : du temps de jeu et du plaisir. J’ai aussi gardé de bonnes relations avec les gens du club.

C’est-à-dire ?

J’avais gardé pas mal contact avec Anthony Beuve (gardien remplaçant). Avec Gregory Ursule (joueur en 2009, manager aujourd’hui) de temps en temps on s’écrivait. Et quand il a eu aussi besoin de quelques renseignements sur des joueurs qu’il a fait venir à Rodez, je l’ai eu au téléphone.

Rodez vit donc sa deuxième saison en L2. Vous pensiez que c’était possible pour un club de la taille du Raf ?

Honnêtement, oui. C’est une ville qui vit pour le foot. C’est bien d’avoir un club comme cela dans le championnat professionnel. Même si en ce moment c’est différent, un stade où il y a un bon public, où il y a une vraie ambiance foot, c’est important. Important de sentir cet engouement-là quand on joue dans un club. En Ligue 2, même dans des plus gros clubs, il n’y a pas forcément cet engouement-là.

Davantage déçu du coup de ne pas faire votre retour à Paul-Lignon avec des supporters ?

Oui, c’est sûr. Ça aurait été une ambiance vraiment différente… Après, je pense que ça va peut-être nous arranger qu’il n’y ait pas de supporters (rires).

Vous avez signé au Paris FC l’été dernier. Comment cela se passe pour vous ?

Très bien. C’est un club ambitieux, qui m’a contacté pour renouveler un peu l’effectif. Il affiche ses ambitions et veut jouer la montée sur les deux ou trois prochaines saisons. C’est quelque chose d’intéressant pour moi qui suis en fin de carrière d’avoir un projet comme celui-là.

À Rodez, on se souvient surtout de vos déboulés côté droit, de vos attaques. Depuis, vous avez reculé latéral droit. Expliquez-nous.

Je me suis adapté. Quand on m’a demandé de changer de poste, je n’étais pas forcément pour. À l’époque à Laval, quand je ne jouais pas trop en milieu offensif, on m’a fait reculer. Ça me permettait d’avoir du temps de jeu. Et c’est le plus important. On est toujours plus heureux quand on joue. J’étais d’ailleurs bien plus comblé quand je jouais à Rodez en National, que la saison d’après à Tours en L2, où j’ai moins joué.

Pour finir, ce match face à Rodez samedi, comment vous l’abordez ?

On sait que ça va être compliqué. Au match aller, c’était différent. On avait l’impression que Rodez allait jouer le maintien jusqu’à la dernière journée. Mais au final, le club fait un bon parcours et c’est une des équipes en forme du moment. On ne le prend pas à la légère en tout cas, ça c’est sûr.