Se faire vacciner sans être prioritaire, c'est possible et de plus en plus de Français le font

  • Que ce soit par le bouche-à-oreille ou via internet, des solutions existent pour se faire vacciner, peu importe votre âge et votre état de santé.
    Que ce soit par le bouche-à-oreille ou via internet, des solutions existent pour se faire vacciner, peu importe votre âge et votre état de santé. Inside Creative House / Getty Images
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Relaxnews

(ETX Studio) - La stratégie de priorisation des plus vulnérables n'empêche pas certains Français non éligibles de recevoir leurs deux doses de vaccin contre la Covid-19. Que ce soit par le bouche-à-oreille ou via internet, des solutions existent pour se faire vacciner, peu importe votre âge et votre état de santé. 

"Dès que le gouvernement a commencé à parler du passeport vaccinal, je me suis décidée à 'céder', du moment où l'on peut retrouver nos libertés", explique Elise, 24 ans. A l'origine, elle était réticente à l'idée de se faire vacciner, mais la perspective de retrouver une "vie normale" l'a convaincue. Alors, quand un membre de sa famille, professionnel de santé et volontaire pour vacciner les personnes prioritaires, lui a proposé de la vacciner avec la 11ème dose d'un flacon Astrazeneca, elle a accepté. Elle a pu avoir sa première injection le 10 avril dernier et la seconde "arrivera le 1er mai". 

La durée de vie d'un flacon très limitée

L'épidémie est de nouveau à la hausse en France et la vaccination se présente comme la réponse à la flambée épidémique. Pourtant, de nombreux professionnels de santé s'alarment sur la quantité de doses perdues suite aux annulations de dernières minutes. Une fois une dose ouverte, sa durée de vie ne dépasse pas quelques heures, six heures pour les vaccins Pfizer par exemple. 

Le 3 avril à Calais sur 750 vaccins AstraZeneca, seuls 200 ont été distribués. Pour limiter les pertes, certains médecins ou pharmaciens n'hésitent pas à recontacter certains patients, parfois à leur demande. C'est le cas pour Joseph, 47 ans, ne présentant pas de signe de comorbidité.  Suite à un désistement, et à sa demande, il s'est vu proposer une injection du vaccin Astrazeneca. "On ne prend la dose de personne, c'était ça ou elle finissait à la poubelle", se défend-il. 

Ne plus gaspiller les doses de vaccin restantes

"Aucune dose de perdu", tel est l'objectif de Covidliste, une plateforme créée par deux spécialistes du big data Martin Daniel et Mathieu Ripert, en collaboration avec Antoine Roux, pneumologue à l'hôpital Foch de Suresnes. Ouvert à tous, le site internet permet de s'inscrire sur une liste d'attente. "C'est une plateforme qui met en relation les centres de vaccinations et les personnes souhaitant se faire vacciner", explique Martin Daniel. "Elle permet de fluidifier les vaccinations", poursuit-il. Pour rester dans les clous du calendrier vaccinal, les centres de vaccinations peuvent choisir de sélectionner des volontaires sur des critères spécifiques tels que l'âge ou la distance par rapport au lieu de vaccination. Signe que la demande vaccinale est forte, le site a enregistré plus de 610.000 inscriptions en deux semaines. A ce jour, 1.000 personnes ont été vaccinées, mais ce nombre devrait s'accroitre dans les prochains jours. 

La défiance des Français envers le vaccin semble se dissiper. Selon une enquête Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro et France Info révélée début d'avril, 70% des Français veulent se faire vacciner, mais beaucoup devront encore patienter. 

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