Une motion en faveur de tous les enfants scolarisés
Alertée par les parents d’élèves et les enseignants, la municipalité de Millau a écrit une motion. Elle sera envoyée au ministère de l’Éducation nationale ainsi qu’au Premier ministre. Mardi, Aurélie Eson, conseillère à l’éducation ; Sylvie Martin, adjointe à la jeunesse et Emmanuelle Gazel, maire, ont souhaité évoquer " les moyens dédiés à l’enseignement secondaire à Millau qui nous paraissent largement insuffisants". Après un courrier adressé au recteur d’académie et resté sans réponse, voici donc une nouvelle missive destinée à atterrir sur deux bureaux ministériels.
"Le risque, qui n’était que potentiel et devenant de plus en plus réel, nous avons souhaité aller plus loin", ont introduit les trois élues en présentant cette motion qui sera soumise aux conseillers municipaux fin avril. "Nous sommes particulièrement engagés dans l’égalité des chances et la priorité de notre programme de campagne est et restera l’éducation, jusqu’à l’enseignement supérieur. Il se joue aussi l’équilibre entre le rural et l’urbain. Nous avons donc voulu réagir avec force", a rajouté la maire.
Dans le collimateur de ces dames, mais pas que, la baisse des moyens annoncée aux établissements d’enseignement secondaire à Millau. "Nous voulons rappeler notre attachement à un enseignement de qualité pour nos enfants. Si nous saluons le dédoublement des classes de CP et CE1 dans les territoires prioritaires, nous ne pouvons pas accepter que ces renforcements se fassent au détriment des autres classes et des autres secteurs. Nous refusons d’opposer le primaire au secondaire. Concrètement, la baisse des moyens (DGH) à Millau va se traduire par une moyenne de 36 élèves par classe en lycée et de 30 en collège."
Dans la motion figure également la réforme du baccalauréat. "Dès cette année, plusieurs enseignements de spécialités ne pourront pas être proposés à Millau. Dans notre département, quand le lycée perd un enseignement de spécialité, les familles ne peuvent pas toujours envisager un départ en internat. Cela constitue une véritable rupture d’égalité non seulement entre rural et urbain qui n’offrent plus les mêmes chances de réussites, mais au-delà, ce sont nos jeunes qui n’ont plus la même ouverture sur le champ des possibles pour leur orientation et pour leur choix de vie."
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