Villefranche-de-Rouergue. Villefranche : aujourd’hui, les plus de 60 ans éligibles au Pfizer

Cela ne semble pas freiner la volonté des patients de se faire vacciner même s’ils paraissent tout de même un peu plus inquiets. "Ils posent des questions, on les rassure, on essaie de démystifier ce vaccin en leur expliquant que les thromboses ne concernent que de rares cas et surtout pas les plus de 55 ans", indique l’infirmier Pascal Bertin, du centre médical de Villeneuve. "Il y a eu quelques désistements mais d’autres rendez-vous ont comblé le planning aussi on n’a pas jeté de doses. Il faut dire aussi qu’on a mutualisé les doses entre cabinets médicaux, infirmiers et pharmacies. On concentre le maximum justement pour ne pas jeter", ajoute l’infirmier Thomas Jafre. "Ça démarre bien, on voit environ 60 personnes sur deux jours et, hormis un peu de fièvre pour quelques-uns, je n’ai constaté aucun autre effet secondaire", continue Pascal Bertin.

"Des gens revendicatifs"

Mais, changement à partir de ce vendredi 16 avril où les plus de 60 ans (moins de 60 ans également, mais avec comorbidités ou pathologies particulières), et non plus seulement les plus de 70 ans, pourront avoir accès au vaccin Pfizer de BioNTech à la salle de Treize-Pierres. Le centre de vaccination de Villefranche-de-Rouergue, où l’on vaccine à raison de 250 personnes par jour, accueille aussi les internes hospitaliers qui viennent donner un coup de main. "Ce sont uniquement des injecteurs, comme les vétérinaires, ils ne peuvent pas être prescripteurs", précise le docteur Hugues Debilly, responsable du centre de vaccination de Villefranche. Pour prendre rendez-vous, il est fortement conseillé de passer par Doctolib, sur Internet, (qui vient d’être réactivé après une opération de maintenance de 48 heures). Mais avant la première injection vous serez soumis à un questionnaire médical car, pour être vacciné, vous ne devez pas être cas contact, avoir été atteint de la Covid depuis moins de 6 moins, ou être enceinte. Vous ne devez pas non plus présenter des troubles de l’hémostase (NDLR : coagulation) ni des allergies. Et par rapport au début de l’opération de vaccination, le docteur Debilly observe une montée de l’agressivité chez les gens. "Les plus de 55 ans sont revendicatifs. Ils veulent tout et tout de suite. Ils ne comprennent pas qu’on fait en fonction des stocks".