Aveyron : le paradoxe industriel

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  • Dans la Mecanic Vallée, plusieurs entreprises industrielles recherchent de la main-d’œuvre qualifiée.
    Dans la Mecanic Vallée, plusieurs entreprises industrielles recherchent de la main-d’œuvre qualifiée. Archives Centre Presse - José A. Torres
Publié le
François Cayla

En matière d’activités industrielles, le département de l’Aveyron traverse une période assez paradoxale. D’un côté, on trouve deux poids lourds du secteur automobile en grande difficulté : Bosch, à Onet-le-Château, où 750 emplois sont menacés par le redimensionnement du site voulu par le groupe allemand ; Sam, à Viviez-Decazeville, où 214 postes sont dans la balance selon le premier plan de reprise présenté par le groupe espagnol CIE Automotive. Et de l’autre côté, on trouve de (très) nombreuses sociétés qui n’arrivent pas à recruter et dont les offres d’emploi n’ont pas ou peu de succès.

Vases communicants

Car des unités industrielles qui recrutent ou qui vont recruter, à l’image de la SARL Censi à Olemps (constructions agricoles), de la Snam à Viviez (retraitement de batteries), du groupe Tournié à Olemps (tôlerie), il y en a et il devrait y en avoir encore davantage d’ici à quelque temps au regard de certains projets en gestation. Cette situation paradoxale fait dire à certains observateurs du monde économique aveyronnais que, même avec les dossiers brûlants Bosch et Sam sur la table, le contexte industriel local n’est pas si négatif. "Si on additionne les craintes actuelles, les perspectives sont terribles, explique l’un d’eux. Mais si on met en face les propositions d’embauches qui restent sans réponse, cela compense, ou presque." En clair, et même si personne ne se réjouira de ce qui se passe actuellement au sein des deux fleurons de l’industrie automobile du département, le malheur des uns pourrait bien faire le bonheur des autres.

Par un simple jeu de vases communicants, les emplois perdus ici pourraient, et même devraient, se retrouver ailleurs. L’équation est peut-être simpliste, dure à entendre, mais elle n’en demeure pas moins posée. Évidemment, pas un seul patron aveyronnais en position de recruter ne se hasardera à dire publiquement qu’il attend que des salariés d’une autre entreprise se retrouvent sur le marché de l’emploi pour satisfaire ses besoins en main-d’œuvre. On est quand même sur le terrain de l’humain et cela demande un minimum de respect et de retenue. Mais la réalité économique est ce qu’elle est. Et la nature, industrielle ou pas, a horreur du vide…

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