L’Aveyron s’emploie à pourvoir ses postes disponibles

  • Le secteur de l’agroalimentaire fait partie des domaines qui peinent à trouver de la main-d’œuvre. Le secteur de l’agroalimentaire fait partie des domaines qui peinent à trouver de la main-d’œuvre.
    Le secteur de l’agroalimentaire fait partie des domaines qui peinent à trouver de la main-d’œuvre. Centre Presse - José A. Torres
Publié le
G. R.

Les entreprises qui cherchent à recruter dans le département sont nombreuses. Et il n’est pas toujours évident pour les employeurs de trouver de la main-d’œuvre.
 

Il y a Bosch et Sam. Depuis plusieurs semaines, la situation de ces deux entreprises majeures aveyronnaises préoccupe grandement. Mais en parallèle, le département est aussi exposé à une autre problématique économique symbole d’un paradoxe local : si le taux de chômage est bien plus bas qu’ailleurs (6,8 % au 31 décembre 2020), le nombre de postes disponibles est très important. Impossible d’en connaître le chiffre précis, tant les canaux de recrutement sont nombreux, mais cela se chiffre en milliers, alors même que la crise sanitaire a eu des effets non négligeables dans les domaines de la restauration et du commerce.

BTP, santé et agroalimentaire

Là, il y a fatalement eu des destructions de postes. D’autres filières, en revanche, souffrent également, mais plutôt d’un manque de main-d’œuvre. Le Covid-19 a mis en lumière les grandes difficultés du secteur de la santé, notamment pour les services d’aides à domicile, qui peinent à attirer des candidats. Des métiers, qui dépendent d’une convention collective que les employeurs demandent à l’État de toiletter, afin de pouvoir davantage les valoriser. Mais il y a aussi deux domaines qui pourraient rapprocher davantage encore l’Aveyron du plein-emploi : l’agroalimentaire et le BTP. Dans le premier, qui occupe une place importante sur le territoire, avec certains mastodontes régionaux voire nationaux, on est désormais parfois contraint, d’aller chercher de la main-d’œuvre à l’étranger. Du côté du bâtiment, la problématique est même encore plus inquiétante pour les très nombreuses TPE notamment : beaucoup de patrons ont ou sont sur le point d’abandonner, faute de candidats. Ils sont désormais nombreux à jeter l’éponge et à refuser des marchés car conscient qu’ils ne pourront pas tenir les délais tout en maintenant la qualité de service.

Politiques publiques et formations

Dans ces conditions, les pouvoirs publics, conscients du problème, qui date de bien avant la crise sanitaire, et qui doivent aussi faire face à un vieillissement de la population qui aboutit à une diminution du nombre d’actif, cherchent des solutions. Le Département a lancé L’Aveyron recrute, dispositif qui a pour « vocation de rechercher les compétences qui font défaut localement et participer ainsi à l’accroissement démographique du territoire ». Il travaille aussi sur l’attractivité, via le Sieda notamment, et le développement à grande vitesse de la fibre optique, même dans les coins les plus reculés du territoire.
En parallèle, la région Occitanie et Pôle travaillent main dans la main pour développer des programmes de formation adaptés au territoire et tenter, eux aussi, de participer vers l’objectif rêvé : le plein-emploi.
 

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