Paris. Le marché des Pays de l'Aveyron à Bercy est "une priorité absolue"

"On va se débrouiller pour que le marché puisse avoir lieu... C’est une priorité absolue !". Pas besoin de faire un dessin, la conviction affichée par Philippe Picou suffit pour être convaincu que la fédération des Aveyronnais d’ici et d’ailleurs est à pied d’œuvre pour organiser le marché des Pays de l’Aveyron à Bercy du 8 au 10 octobre à Paris, au cœur du 12e arrondissement. Secrétaire général adjoint, le chef d’orchestre de cet événement poursuit, avec une détermination identique : "J’ai pris contact avec les trois chambres consulaires (agriculture, métiers et artisanat, commerce et industrie), qui sont le premier filtre des candidatures, et la commission d’attribution est programmée mercredi 12 mai. Plus d’une vingtaine exposants ont déjà envoyé leur inscription. On est sur les mêmes bases que lors des éditions précédentes". Servi pour la première fois en 2000 par le Millavois Gérard Paloc, président, de 1997 à 2017, de la Fédération nationale des amicales aveyronnaises, ce rendez-vous devait célébrer l’an passé son 20e anniversaire. Les bougies attendent ! "On ne sait pas si on sera en mesure de proposer des choses en lien avec ces deux décennies d’existence mais ce n’est pas le plus important, insiste Philippe Picou. L’essentiel est que ces retrouvailles économiques se déroulent pendant trois jours début octobre". Et de préciser : "On croise les doigts pour pouvoir filer l’aligot et écouler nos milliers de barquettes car cela participe au caractère festif de notre événement mais, au pire, on fera sans cette année".

En décembre dernier, la nouvelle maire du 12e arrondissement, Emmanuelle Pierre-Marie, et son premier adjoint, l’Aveyronnais Richard Bouigue (il est né à Rodez), en charge, notamment, de l’économie et de l’attractivité, ont adressé un courrier à la fédération pour lui faire part de "l’importance de leur attachement au marché". "On sait qu’on peut compter sur eux dans nos démarches", se réjouit Philippe Picou. Celui-ci leur a d’ailleurs envoyé plusieurs documents, dont deux plans d’implantation : "Un classique, avec les 70 exposants installés sur les 96 stands comme d’habitude, et un autre qui intègre la prise de conscience sanitaire". Mais, il enchaîne tout de go : "Ce projet de distanciation physique n’est pas un frein à l’organisation du marché car nous avons, en effet, au moins deux extensions possibles. Ce n’est pas un souci, à partir du moment où il y a une volonté politique". Il conclut sur le sujet : "L’objectif est ainsi de s’adapter aux contraintes liées au Covid-19 avec un minimum de déplacements. Les exposants n’aiment pas les changements". à six mois du marché, le chef d’orchestre détaille le timing : "La demande officielle d’occupation de l’espace public sera adressée fin juin à la mairie du 12e arrondissement, avec un retour attendu pour mi-juillet". En attendant, le rapide sondage effectué par Philippe Picou confirme que "tous les exposants prévus l’année passée (ils sont prioritaires pour l’édition 2021) sont prêts à souffler les vingt bougies". Les organisateurs en ont profité pour leur dire que, "si le prix des stands reste le même, les chèques d’inscription ne seront encaissés que fin novembre pour leur éviter une avance de trésorerie".