Gilles Bertrand, du Festival des Templiers à Millau : "L’objectif numéro un est de faire courir les gens"

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  • Gilles Bertrand : "On a une gestion financière extrêmement rigoureuse, on ne fait que ce que l’on peut faire et aujourd’hui encore plus".
    Gilles Bertrand : "On a une gestion financière extrêmement rigoureuse, on ne fait que ce que l’on peut faire et aujourd’hui encore plus". Eva Tissot
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Propos recueillis par Romain Gruffaz

L’organisateur du Festival des Templiers, du 21 au 24 octobre, a évoqué la préparation de l’édition 2021, grandement compliquée par la crise sanitaire, et assuré qu’en cas de choix à faire, priorité serait donnée aux courses.

Comment se présente votre rendez-vous sur le plan des inscrits ?

Bien, puisqu’on est déjà à 9 000, avec six ou sept courses déjà complètes. Ce n’est pas le cas de la Templière ou du VO2 trail mais c’est toujours ainsi à cette période ; ils sont au complet en septembre donc c’est quelque chose de normal, il n’y a pas d’affolement. Concernant l’ultra (l’Endurance trail, de 100 kilomètres, NDLR), on est en revanche très en avance, avec 1 200 inscrits sur 1 400. Étant donné que cela coûte 110 euros, certaines personnes hésitent et attendent certainement de voir comment les choses vont évoluer sur le plan sanitaire avant de se décider. En tout cas, pour nous, c’est assez confortable de voir que les coureurs nous sont fidèles, malgré la crise.

Comment l’expliquez-vous ?

Il y a une impatience terrible de leur part, déjà, et je pense qu’ils y croient parce qu’on est loin dans le calendrier. Aujourd’hui, avec la vaccination etc., il y a quand même un peu plus de certitudes qu’il y a six mois, ce qui fait qu’ils s’inscrivent plus facilement. Cela étant, même en décembre-janvier, quand la situation était tendue, ils ont montré qu’ils nous faisaient confiance puisque cinq épreuves affichaient complet au bout d’une semaine. Je pense que ça tient au fait que l’on n’a pas fait d’erreurs de communication ou dans le remboursement, qui n’était amputé que d’une petite somme, ce qui ne lésait pas les gens et n’a pas suscité de commentaires négatifs.

Êtes-vous en contact régulier avec les services de l’État pour avancer ?

Non, pour la simple et bonne raison qu’on l’a été l’an dernier mais que tous les scénarios sur lesquels on avait travaillé s’étaient écroulés les uns après les autres. De plus, les ordres viennent d’en haut et les services de la préfecture ne font que les appliquer. En revanche, on a demandé à nos élus d’intervenir à leur façon et Arnaud Viala (le député de la circonscription locale), avec certains de ses homologues, a adressé une lettre au ministre pour demander plus de visibilité, notamment concernant les jauges, et un calendrier. Quand on l’aura, on pourra se dire que l’on a de bonnes chances d’organiser l’événement avec tant de personnes car le flou complique les choses sur le plan financier. En tout cas, nous prendrons le minimum de risques dans ce domaine. La difficulté est là mais notre priorité ira aux coureurs. L’objectif numéro un est de faire courir les gens, et si on doit ne proposer qu’une course de masse dépouillée de tout ce qu’on organise autour, on le fera. On est une petite structure qui n’a pas les moyens de se refaire avec une autre organisation.

On imagine que le contexte actuel doit également compliquer la tâche avec les partenaires…

Il y a quatre volets dans ce domaine. Le premier concerne les partenaires institutionnels que sont la ville de Millau, la communauté de communes, le conseil départemental et le conseil régional. Ils sont avec nous, ce qui est important car leur investissement représente une grande part de notre budget. Le deuxième concerne les partenaires privés, qui sont également à nos côtés. On a d’ailleurs une garantie de paiement d’une certaine partie du montant si la compétition n’a pas lieu. Le troisième volet est en lien avec le salon de trail qu’on organise. Là, en revanche, c’est plus compliqué. Les réservations se font difficilement car les organisateurs d’épreuves qui doivent être présents ont la crainte que tout soit annulé. Ceux qui devaient venir mais ont déjà annulé leur(s) épreuve(s) sont dans la tourmente et ne savent pas comment ils vont communiquer par la suite Même chose pour les marques, mais cette incertitude est compensée par deux grosses actions : une en lien avec le label Fabriqué en Aveyron et l’autre avec la Région, qui a bien compris que le trail pouvait représenter des ressources sur le plan touristique. Il s’est formé une sorte d’association chapeautée par la Région qui regroupe plusieurs organisateurs et qui lancera une grosse campagne de communication pour montrer que l’Occitanie est terre de trail. Un gros stand sera installé, avec déjà dix organisateurs qui ont réservé leur place. Enfin, le dernier volet concerne d’éventuels nouveaux partenaires et là aussi, c’est difficile. L’événementiel étant à zéro, les responsables se demandent s’ils continuent à investir ou font l’impasse avant de reprendre en 2022.

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