Du "Street Art" à Cransac pour valoriser son image de ville d’art

Cransac est la cité du thermalisme en Aveyron. C’est également celle du bien être, qui y tient salon au mois de mai.

Avec son musée "Les Mémoires de Cransac" qui abrite un "angle" de la triangulaire de l’artiste belge Joëlle Tuerlinck elle est aussi ville d’art. Dans ce registre on peut ajouter "La Chose" du Parc Thermal, sculpture du Montbazinois Rémi Teulier, offerte par les Piétanes.

Prochainement Cransac va accentuer cette image de ville d’art, par une œuvre de "street art", réalisée par un artiste de dimension internationale.

Une œuvre sur le mur du HLM de Passelaygues

" Toutefois il va falloir patienter quelque temps pour connaître le nom de cet artiste qui sera à pied d’œuvre du 2 au 12 mai sur le mur de l’HLM de Passelaygues, le premier en se dirigeant vers le bassin ", indiquent les partenaires de cette opération, à savoir : la ville de Cransac, Decazeville Communauté et l’association des Routes de Villes d’Eaux du Massif central, réunis lundi matin en mairie de Cransac.

C’est cette dernière dans le cadre des "Voyages Artistiques avec les Accros du Peignoir" qui est l’aiguillon de cette opération.

Depuis 2013, Cransac adhère à cette association qui réunit 18 villes thermales. Pour cette opération qui empruntera plusieurs facettes : artistique, numérique, photographique… six seulement sont retenues pour y participer, dont Cransac.

"Nous ne voulons pas faire de cachotteries au sujet de l’artiste choisi à qui est laissée toute liberté d’inspiration artistique, mais il faut garder à l’esprit que nous préférons valoriser le travail plutôt que l’artiste. Celui-ci, choisi par la commission culture de la ville de Cransac, est déjà au travail".

Tous les renseignements utiles lui ont été adressés pour qu’il s’imprègne de l’ambiance générale du territoire. Pour cause de Covid qui interdit les attroupements, il faut gérer intelligemment son intervention. Néanmoins des médiations au pied du mur, notamment pour le public scolaire, seront proposées par l’artiste.

Une exposition itinérante en mai 2022

En parallèle 70 étudiants de l’école "d’art et design" de Saint-Etienne travaillent sur une exposition intérieure et extérieure itinérante. Afin de créer des liens entre ces villes, cette exposition fera étape dans chacune d’elles pendant trois semaines. À Cransac ce sera en mai 2022.

Les partenaires de cette action précisent : "Notre ambition est de démocratiser l’art, le vulgariser pour que chacun se l’approprie. Ceci fin de faire changer positivement le regard que l’on porte sur notre territoire, qu’il vienne de l’extérieur ou qu’il soit local. Nous voulons que les habitants soient fiers d’appartenir à ce territoire et qu’ils le revendiquent. Vu le succès du ‘’street art’’ decazevillois, nous nous inscrivons dans la continuité de cette ligne créatrice. Car c’est de l’art accessible, palpable et visible gratuitement 365 jours par an. L’art et la culture participent à la modernisation de notre territoire et favorisent le bien social et le bien vivre".

Pour l’association des villes d’eaux : "C’est un retour aux sources, car le modernisme, l’innovation qu’elle soit patrimoniale, culturelle, artistique, musicale… fait partie de l’ADN de ces villes et de leur spécificité thermale. En outre, ce volet culturel et artistique permet d’établir des connexions entre thermalisme, santé et tourisme".

Au final, c’est une démarche collective à laquelle les politiques adhèrent, "pour cette opération de 22 600 €, Decazeville Communauté abonde à hauteur de 7 000 €", note Francis Cayron, vice président de cette collectivité.

Quant au maire cransacois Michel Raffi, il conclut : "Cette œuvre ne sera pas la dernière sur Cransac. Une, voire deux autres devraient s’épanouir prochainement". On n’en saura pas plus.

De quoi éveiller notre curiosité.