L’Ascension et Pentecôte dans la ligne de mire des campings aveyronnais

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  • Les campings croisent les doigts pour pouvoir retrouver leur clientèle dès la mi-mai.
    Les campings croisent les doigts pour pouvoir retrouver leur clientèle dès la mi-mai. Archives J.A.T.
  • Laure Dalbin.
    Laure Dalbin.
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Christophe Cathala

Les professionnels aveyronnais de l’hôtellerie de plein air tournent tous leurs regards vers les deux week-ends prolongés de mai pour lancer la saison. En espérant que le déconfinement tienne ses promesses.

À l’heure où le tourisme vert sort, comme chaque année à pareille époque, de sa léthargie hivernale, un arrière-goût de déjà-vu se profile à l’horizon. Sur fond de crise sanitaire qui n’en finit pas. Et même si l’Aveyron est moins touché que les zones littorales car peu d’établissements ouvrent début avril, la saison peine à se dessiner sereinement.

"Il est clair, comme l’an passé, que les vacances de printemps sont foutues, constate d’évidence Laure Dalbin, présidente de la Fédération aveyronnaise de l’hôtellerie de plein air. Mais on est optimiste, on garde le moral et l’on espère que, dès le déconfinement, on va pouvoir ouvrir dès le week-end de l’Ascension".

Craintes…

Le long tunnel du 13 au 16 mai est désormais en ligne de mire. Suivi de près par celui de Pentecôte, du 21 au 23 mai. Deux week-ends sur le mois de mai et des craintes qui, de fait, sont doublées : "L’an dernier, de nombreux clients avaient reporté leurs séjours de l’Ascension et de Pentecôte à cette année pour la même période. Nous avions ainsi entre 60 et 80 annulations. Il en reste aujourd’hui seulement une dizaine. Quoi qu’il en soit cette fois, on devra rembourser ces reports si l’on ne peut pas ouvrir", avance Laure Dalbin. Directrice du camping des Genêts, au bord du lac de Pareloup, elle avait perdu en 2020, en plein premier confinement, 35 000 € de chiffre d’affaires pour la seule Ascension…

Reste que les campings sont confrontés à une situation assez insolite : ils ne sont pas fermés administrativement mais ne peuvent recevoir personne, par la force des choses, limitation des déplacements (10 voire 30 kilomètres) oblige. "De fait, comme nous ne subissons pas de fermeture administrative, nous ne sommes éligibles à aucune aide, confirme Laure Dalbin. D’où l’importance pour nous de pouvoir bien démarrer la saison".

Une saison qui risque, à tout le moins dès le déconfinement, de ne pas avoir vraiment le goût des vacances, bars, restaurants et piscines qui composent souvent des prestations très attendues par la clientèle des campings, restant fermés…

… Et optimisme

"On repartira, de toute évidence, sur les mêmes protocoles sanitaires. Quitte à aménager dans nos espaces des" quartiers" pour ceux qui sont vaccinés, qui ont fait un test PCR qui s’avère négatif… On verra bien. Il n’en demeure pas moins que les groupes, qui prennent souvent pension complète dans nos établissements, manqueront à l’appel. Idem pour la clientèle anglaise que l’on ne reverra pas cette année".

Comme les Français dans leur majorité, les Hollandais, les résidents d’Europe du Nord "ont un fort besoin d’évasion". Et devraient répondre à l’appel dès que les vannes s’ouvriront. "Je suis confiante pour la saison. On a globalement sauvé les meubles l’an dernier sur les deux seuls mois d’été. Et nous avons une vraie force de frappe en matière de communication avec l’aide des offices de tourisme et syndicats d’initiative et grâce à la campagne d’Aveyron Tourisme", assure la directrice des Genêts qui néanmoins croise les doigts pour ouvrir officiellement, comme prévu, le 8 mai. Toute son équipe est déjà à pied d’œuvre.

Proximité et fidélisation

Nul besoin d’aller chercher très loin ce que l’on trouve à portée de main. La campagne de l’agence départementale Aveyron Tourisme, associant visuellement les plus beaux sites aveyronnais aux destinations de rêve disséminées aux antipodes, a porté ses fruits. Les contraintes de déplacement aidant, cette clientèle de proximité, venue du Tarn, du Gard et même de l’Aveyron a goûté aux plaisirs offerts par le département. "Et nombreux sont ceux, dans cette clientèle, qui ont promis de revenir. Cette fidélisation liée à la proximité est incontestablement un atout pour réussir la saison", plaide Laure Dalbin.

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