Rodez Aveyron football : encore un petit doute à dissiper

Le Rodez Aveyron football entre en quarantaine. En ces temps de pandémie de Covid-19, la nouvelle aurait de quoi inquiéter. Mais qu’on se rassure, les joueurs ruthénois ne reviennent ni de Brésil ni d’Inde, mais de Châteauroux, où ils ont atteint le cap des 40 points, mardi, après leur match nul (1-1). De quoi se rapprocher un peu plus de l’objectif maintien, à quatre journées du terme de la saison. "Je pense que cela se jouera au moins à 42 points", a estimé l’entraîneur, Laurent Peyrelade, à l’issue de la rencontre. Une prévision revue à la hausse en raison des séries positives de plusieurs concurrents directs, puisque le technicien plaçait la barre à 38 unités il y a quelques semaines.

Malgré l’allant de certains poursuivants, les sang et or conservent toutes les cartes en main pour parvenir à se maintenir. Seulement, ils ont laissé passer dans le Berry une belle occasion d’obtenir le succès libérateur, alors que le maintien semble être à portée de crampons depuis plusieurs semaines. "On avance. Pas aussi vite qu’on le souhaiterait, mais on avance", a résumé Laurent Peyrelade. "En début de saison, on avait l’objectif du maintien, d’obtenir 41 points. Quand on s’en rapproche, il y a un petit peu d’excitation et de pression, a reconnu en début de semaine Gregory Ursule, le manager. Mais on a les arguments pour faire face."

"Nous sommes frais"

Les partenaires de Pierre Bardy continuent d’afficher des dispositions intéressantes. Même si tout n’a pas été probant sur la pelouse de la lanterne rouge, le souvenir encore récent de la bonne prestation face au Paris FC (2-2), samedi, suffit à se convaincre que cela finira bien par sourire aux sang et or s’ils continuent ainsi. "Nous sommes frais, dynamiques. Ce que nous avons fait en deuxième mi-temps était très bien, a relevé Laurent Peyrelade après le match à Châteauroux. Il nous a seulement manqué un peu de justesse dans les 30 derniers mètres et d’être meilleur à la finition."

Même si l’impression d’ensemble reste bonne, les Aveyronnais doivent rester vigilants, car certaines mauvaises habitudes ont tendance à refaire surface ces dernières semaines, après avoir coûté si cher en début de saison. Face à La Berrichonne, désormais condamnée à la relégation en National, les sang et or ont été repris au score en fin de match. Ils semblaient pourtant avoir les choses en main après l’ouverture du score de Rémy Boissier, mais ont craqué sur la seule occasion castelroussine de la seconde période. De quoi faire écho au match face au Paris FC (2-2), durant lequel Rodez a mené deux fois. Mais le contexte était toutefois bien différent, face à un adversaire d’un autre calibre, puisque les Parisiens et leur redoutable escouade offensive sont en course pour la montée. Surtout, cette configuration rappelle le premier tiers de saison et les nombreux points laissés en route, après avoir ouvert le score (lire par ailleurs).

Cinq matches sans victoire

En outre, le Raf replonge dans une série plus délicate après un hiver faste, puisqu’il reste sur cinq matches sans victoire. Même s’il n’y a eu qu’une défaite sur cette période (à Amiens, 1-0) et même s’il aurait pu espérer mieux au vu de certaines prestations, il n’est jamais bon de perdre l’habitude du succès au moment du sprint final.

Toutefois, malgré ces petites ombres au tableau, les Ruthénois sont encore loin d’avoir perdu tout ce qui faisait leur force durant l’hiver. Et la moindre victoire dans les semaines à venir permettrait de balayer tous les doutes. Cette fois, pour de bon.