Football : le modèle du Rodez Aveyron Football mis en avant

Abonnés
  • Lionel Rouxel (au centre, avec Willy Sagnol à gauche et Francis Gillot à droite) a insisté sur l’ancrage local, indispensable selon lui pour assurer la pérennité des clubs.
    Lionel Rouxel (au centre, avec Willy Sagnol à gauche et Francis Gillot à droite) a insisté sur l’ancrage local, indispensable selon lui pour assurer la pérennité des clubs. Centre Presse
Publié le
Centre Presse

Les formateurs au BEPF, qui ont passé trois jours à Rodez avec leurs stagiaires en début de semaine, ont loué les choix de développement effectués par les dirigeants du Raf.

De lundi à mercredi, les dix candidats au BEPF (brevet d’entraîneur professionnel de football, le sésame pour pouvoir entraîner en Ligue 1, Ligue 2 et National) de la promotion 2020-2021 étaient présents à Vabre pour y suivre l’un des séminaires prévus dans le cadre de leur formation. Trois jours de travail sur et en dehors du terrain auprès des membres du Raf, conformément à la volonté des responsables de ce cursus, Franck Thivillier en tête : "On fait le choix d’alterner les séminaires à Clairefontaine et dans les clubs car c’est l’occasion d’être au cœur de la vie d’un entraîneur et des problématiques de ce métier". Cette année, l’un de leurs choix s’est donc porté sur Rodez, eu égard au "projet cohérent" qu’il présente "par rapport à la dynamique des clubs de demain, avec un équilibre entre son développement et ce qu’il est possible de faire", comme l’a souligné le responsable de la formation des entraîneurs à la fédération française de football (FFF).

"Identité territoriale forte"

Parmi les points ayant tout particulièrement attiré l’attention des cadres de la FFF figurent ceux en lien avec la formation et avec la politique de recrutement appliquée par Pierre-Olivier Murat, le président, Gregory Ursule, le manager, et Laurent Peyrelade, l’entraîneur, depuis maintenant plusieurs saisons, à savoir privilégier des joueurs en phase avec l’environnement du club, que ce soit sur le plan de l’état d’esprit ou sur celui, intimement lié, de la géographie. "Le recrutement a été réalisé en rapport avec nos moyens, ce que l’on recherchait, l’esprit et les personnalités du groupe. On n’allait pas prendre cinq mecs de Paris. On cherchait certains profils psychologiques et physiques et, surtout, de bonnes personnes", avait ainsi confié le tacticien en juillet 2019.

"Aujourd’hui, on revient à une identité territoriale forte : former des joueurs locaux, avec un bassin ou un gros potentiel de jeunes, et les former avec de bons éducateurs pour les amener en équipe professionnelle, a détaillé l’ancien joueur Lionel Rouxel, formateur au BEPF. C’est le cas de Rodez depuis deux ans. C’est beaucoup de travail et d’humilité, de valeurs. J’ai eu la chance de connaître Guingamp (en tant que joueur puis, de 2006 à 2014, en tant qu’entraîneur des U18, NDLR), où il n’y avait pas trop de moyens, financiers surtout, mais une grosse identité, une vraie volonté d’avancer tous ensemble, de l’école de foot jusqu’aux pros. Cette identité, il ne faut pas la perdre car elle est la base de tout ; on va y revenir de plus en plus. Aujourd’hui, les joueurs qui sortent dans les clubs pros habitent à cinquante kilomètres maximum. On le voit à Toulouse avec les Adli, Ngoumou, Diakité. Certes, le potentiel est plus grand là-bas mais à l’échelle du Raf, il faut être capable de créer ça et de former de bons jeunes qui vont s’identifier au club."

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?