Espalion. La passion pour l’agriculture de la famille Boulet

Plus que jamais Espalion se veut être le "poumon économique" du Nord Aveyron. Un dynamisme économique insufflé par les services, les commerces, les nombreuses entreprises industrielles et artisanales mais aussi par l’agriculture. En effet une vingtaine d’exploitations agricoles sont implantées sur le territoire de la commune. Des exploitations à caractère familial en général, certaines situées dans la vallée aux portes de la cité et les autres réparties en périphérie sur les contreforts et les plateaux autour des villages de Flaujac, Alayrac, Biounac ou encore à Carbonnelle.

Le village de Biounac compte aujourd’hui une demi-douzaine d’exploitations agricoles et c’est à l’une d’entre elles, celle de Jean-Paul et Aurélie Boulet, à qui notre coup de projecteur économique est aujourd’hui destiné.

Une ferme familiale

Si le nombre d’exploitations agricoles est en forte diminution les exploitations existantes sont de plus en plus grandes et celle de Jean-Paul et Aurélie Boulet ne déroge pas à la règle. Passionné dès son plus jeune âge par les travaux des champs et l’élevage, la voie était toute tracée pour Jean-Paul qui, en 2000, après des études au lycée agricole de Naucelle, rejoignait la ferme familiale. Une ferme exploitée depuis 1964 par ses parents Jean-Pierre et Marie-Rose, qui, à cette époque, possédaient seulement 9 hectares de terres, cinq vaches et un petit troupeau de brebis qu’il fallait traire manuellement. Des temps où il existait même une laiterie dans le village de Biounac et où les tracteurs remplaçaient progressivement les attelages de bœufs.

Une évolution galopante

Mais l’exploitation a bien évolué depuis et tout est allé très vite. Dans les années 1975, suite au départ en retraite d’un voisin agriculteur, la ferme se dotait de nouvelles terres et d’une bergerie, ce qui permettait de doubler l’effectif des troupeaux. L’année 1995 marquera une nouvelle étape avec l’acquisition de terres sur Bozouls et l’agrandissement de la bergerie. Avec l’arrivée de Jean-Paul sur la ferme l’année 2000 est encore source de renouveau. Plein d’énergie et courageux, le jeune agriculteur entreprend alors la construction d’une nouvelle bergerie et l’aménagement de l’étable. En 2015, il prend en charge la ferme natale de sa mère à Castelnau avec une vingtaine de vaches supplémentaires, ce qui nécessite la construction d’un nouveau hangar de stockage.

La famille et le travail

Aujourd’hui, avec 220 brebis laitières et plus de 50 vaches, le travail ne manque pas. Traites biquotidiennes, soins aux animaux, labours, semis, fenaison et moisson ou encore réfections des clôtures rythment le fil des saisons. Il y a trois ans, Aurélie a d’ailleurs laissé son métier de soignante pour rejoindre à plein temps son époux sur l’exploitation. "On ne compte jamais les jours et les heures de travail mais la vie à la campagne en famille a ses charmes et ses avantages, surtout en cette période…", affirme le chef d’exploitation. Et ce ne sont pas les trois enfants du couple, pleinement épanouis et enthousiastes de partager le quotidien de leurs parents, qui démentiront la chose.