Mouret. L’Aveyron comme terrain de jeu pour le troisième thriller de Nicolas Druart

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  • Installé à Toulouse, où il est "infirmier en disponibilité, père au foyer et auteur  de romans", l’Aveyronnais Nicolas Druart a signé "L’Enclave", sorti le 7 avril, "un thriller où suspense, horreur et humanité jouent à armes égales".	RDS
    Installé à Toulouse, où il est "infirmier en disponibilité, père au foyer et auteur de romans", l’Aveyronnais Nicolas Druart a signé "L’Enclave", sorti le 7 avril, "un thriller où suspense, horreur et humanité jouent à armes égales". RDS
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A Toulouse, Rui DOS SANTOS

Vivant à Toulouse, "père au foyer et infirmier en disponibilité", il a donc choisi le département où il est arrivé à l’âge de 2 ans, où il a grandi (à Mouret) et où ses parents ont décidé de rester pour leur retraite. Sorti le 7 avril, le roman "L’Enclave" se déroule dans le triangle Estaing, Campuac et Entraygues.

Quelque part en Aveyron". Ces quatre mots forment la première phrase du prologue du nouveau livre de Nicolas Druart. Après "Nuit blanche" (2018) et "Jeu de dames" (2019), tous les deux en grand format et poche, "L’Enclave" (400 pages, 20 €) est donc sorti chez HarperCollins, le 7 avril. Alors que le premier avait pour cadre le Lot, avec un huis-clos dans un hôpital (tiens, tiens !), le deuxième quelques rues du centre-ville de Toulouse, le troisième a pris ses quartiers sur le territoire aveyronnais. "Ces trois ouvrages ne sont pas des autobiographies car je me détache des personnages mais, en revanche, l’histoire a lieu dans des endroits qui me sont familiers (milieu hospitalier, Ville Rose...). ça me rassure, explique l’auteur de 35 ans. J’ai ainsi un lien très particulier avec l’Aveyron. Mes parents ont décidé d’y rester pour leur retraite (son père Alain travaillait à Jeunesse et sports, NDLR) et j’y reviens régulièrement le week-end".

S’il est né en 1986 à La Garenne-Colombes (92), Nicolas Druart est arrivé à l’âge de 2 ans en Aveyron et toute la famille s’est installée à Laborde, hameau de la commune de Mouret, dans la maison qui appartenait à sa grand-mère maternelle. Il a donc grandi à deux pas de la cascade (et de l’auberge) de Polissal, suivant sa scolarité à Rodez où il a décroché un bac STI génie mécanique. "Pas fixé", il a alors passé quelques années à se chercher : BTS productique (un an), puis fac informatique (quelques mois) à Albi, centre de tri à Onet-le-Château...

C’est en échangeant avec son frère qu’il a trouvé sa voie, une blouse blanche sur les épaules. Après une prépa d’infirmier à Rodez, c’est en Corrèze qu’il a effectué ses études à l’Ifsi de Brive. C’est là qu’il a rencontré Audrey Gaillard, qui est devenue sa compagne et la maman de Johanne, née à Toulouse. Car, diplômé fin 2011, il a pris, le 2 janvier suivant, son premier poste au CHU de Rangueil, dans le service de nephrologie et transplantation.

Passionné par cet univers après avoir lu "Le silence des agneaux"

Tout s'est bien passé pendant trois ans, jusqu'à l'apparition de problèmes au dos en 2015, avec des sciatiques à répétition. "Un mal pour un bien !, note-t-il toutefois. Je me suis ainsi remis à lire, comme j'aimais le faire quand j'étais enfant et adolescent. Et, sur les encouragements d'Audrey, j'ai essayé d'écrire". Il a d'ailleurs un mot pour elle dans les remerciements de ses livres : "A celle dont les conseils sont les plus précieux, celle qui me supporte au quotidien et sans qui rien ne serait possible, ma partenaire dans la vie, auteure de talent". Elle publie, en effet, des histoires fantastiques sous le pseudonyme de Melody Gaillard. Infirmier en disponibilité, après une expérience de deux ans en laboratoire, notamment à la clinique de L'Union, père au foyer et auteur de romans, Nicolas Druart admet volontiers que "l'écriture est, aujourd'hui, ce qui me préoccupe le plus après ma fille". 

Et il a choisi l’univers du thriller, du polar. "C’est ce que je lisais, reconnaît-il. Tout a débuté quand mon père m’a conseillé de lire "Le silence des agneaux", avant de voir le film. J’ai un faible pour cette culture". Le troisième roman n’échappe à cette culture car, selon ses propres termes, "suspense, horreur et humanité jouent à armes égales". Si "L’Enclave" n’existe pas, il est facile d’imaginer que l’histoire se déroule dans le triangle Estaing, Campuac et Entraygues, avec des épisodes du côté du barrage de Golinhac. Et si Buzac ne figure pas sur la liste des communes aveyronnaises, comment ne pas être convaincu que la cité estagnole a inspiré Nicolas Druart. Son large sourire ne nécessite pas une réponse avec des mots...

Une vraie frénésie pour l’écriture

Grand prix du suspense psychologique en 2018, avec Franck Thilliez comme président du jury, pour son premier roman "Nuit blanche" (paru chez Les nouveaux auteurs, vendu à 5 000 exemplaires et autant pour le format poche), Nicolas Druart est affirmatif : "Au tout début, écrire était une façon de combler le temps mais, aujourd’hui, on peut parler d’une forme de frénésie". "Pas fermé" à l’idée d’explorer d’autres univers, il dirait quoi si ses thrillers étaient adaptés en séries pour la télé ? "Je sauterais au plafond !", lance-t-il, en croisant les doigts.

Alors que l’écriture du quatrième roman est "bien avancée" ("L’histoire se déroulera à nouveau à Toulouse et j’espère une sortie pour le printemps prochain", précise l’auteur), Nicolas Druart a "un projet" qui tourne dans sa tête. Il est né d’un souvenir de vacances dans les Pyrénées, à Casteil, un petit village au pied du Canigou, près de Perpignan, qui possède un parc animalier. Il a une image précise : "Je logeais dans un chalet en bois et, la nuit, j’entendais le lion rugir". Le décor est planté !..

Nicolas Druart dédicacera ses romans, dont "L’Enclave", samedi 19 juin, de 14 heures à 18 heures, au centre culturel Leclerc à Onet-le-Château. En attendant une séance (pas fixée) à La Maison du livre à Rodez.
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