Saint-Affrique. Rugby : Maïlys Dhia Traoré pour la passe de trois
La Saint-Affricaine va peut-être remporter la compétition continentale pour la troisième fois aujourd’hui, avec l’équipe de France, qui affronte l’Angleterre en finale (15 h).
Chez les femmes comme chez les hommes, s’il est bien un match au parfum particulier lors du tournoi des VI nations, c’est Angleterre-France, les deux nations ayant remporté, dans la version féminine de l’épreuve, six des sept dernières éditions (trois succès partout, le septième ayant été décroché par l’Irlande, en 2015). Aujourd’hui, c’est une nouvelle fois de titre qu’il sera question puisque les deux sélections vont se retrouver en finale (coup d’envoi à 15 h à Twickenham), avec, dans les rangs des Bleues, la Saint-Affricaine Maïlys Dhia Traoré, qui pourrait remporter une troisième fois cette compétition après les succès de 2016 et 2018 et ainsi confirmer sa trajectoire ascendante.
"On savait qu’elle avait du potentiel mais elle a évolué plus vite que prévu, apprécie Johan Bernat, qui l’a dirigée au club du SO Millau depuis la catégorie des U15 jusqu’à celle des U18. Ce qui est bien est qu’elle a réussi à stabiliser sa présence dans le groupe France puisqu’elle est désormais toujours dans les vingt-trois sélectionnées. Maintenant, il lui faut essayer d’être plus souvent titulaire (elle commencera la finale sur le banc aujourd’hui, NDLR). La concurrence est rude, surtout à son poste puisqu’elles sont huit pour deux places de pilier, donc il va lui falloir être performante lors des bouts de matches qu’elle aura à disputer."
"Le staff compte sur elle"
Heureux et fier de l’évolution de son ancienne protégée ("Je sais que des collègues râlent parce que les filles partent dans d’autres clubs mais moi, je suis content car ça valorise la formation qu’elle a suivie ici"), le coordinateur sportif du Som, en charge de l’équipe féminine U18, estime que le poids des années devrait servir la cause de celle qui a rejoint le Stade Toulousain en 2013 et qui en est aujourd’hui, à vingt-cinq ans, une titulaire indiscutable.
"Elle est jeune et évolue à un poste qui demande de la maturité, détaille-t-il. Il requiert également beaucoup d’agressivité, au bon sens du terme, et il lui en manque peut-être un poil. C’est quelqu’un de très gentil dans la vie de tous les jours mais attention, ça ne signifie pas qu’elle est sympa sur le terrain ! J’ai eu quelques échos de ses tests physiques, qui sont très bons, et sur le terrain, elle se déplace beaucoup, ce qui correspond à ce que l’on demande dans le cadre du projet France chez les garçons comme chez les filles. Le staff compte sur elle à chaque fois et j’espère que ça va continuer comme ça pour elle."
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