Rodez : en balade, de la place de la Cité au musée Soulages

  • Tous les chemins mènent à Rome, et toutes les rues  à la cathédrale.
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  • En balade, de la place de la Cité au musée Soulages
    En balade, de la place de la Cité au musée Soulages
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    En balade, de la place de la Cité au musée Soulages
Publié le
Margot Pougenq

Et si s’évader du quotidien et du contexte anxiogène était possible en prenant le temps d’arpenter les ruelles ruthénoises ? À partir d’un parcours concocté par l’office de tourisme, cette balade, où les mots guident les pas, invite à prendre une grande inspiration infusée au patrimoine et à la contemplation.

Tout commence sur la place de la Cité. Blanche et étincelante de ses dalles fraîchement posées (les travaux ont été terminés début 2020), la place abrite de nombreuses boutiques dont les murs gardent des traces du passé. C’est notamment le cas de l’office de tourisme, installé depuis 2013 dans l’ancien hôtel particulier de Coignac, construit XIXe siècle. La balade se poursuit vers le quartier des Embergues. La rue qui lui donne son nom cache également un hôtel bourgeois, reconnaissable par son grand portail : l’hôtel de Séguret, qui appartenait à une importante famille de magistrats de la ville.

Au cœur de la cité

Tout en restant dans ce quartier qui conserve son âme médiévale, en prenant la petite rue de Saunhac, les pavés mènent la balade jusqu’à l’hôtel de Bonald. L’architecture de l’édifice datant du XVIe siècle et son escalier hélicoïdal abrité dans une tour sont encore plus appréciables en rejoignant la rue Séguy par la rue Saint-Vincent (à droite). En continuant d’arpenter les ruelles du centre ancien, où le vent fait relever les cols et fermer les vestes, la balade investit la rue des hebdomadiers pour trouver une autre richesse du patrimoine ruthénois : l’hôtel de Lauro. Cet hôtel particulier, construit pour un chanoine au XVIe siècle, s’est successivement mué en une école puis un presbytère, jusqu’à devenir la maison des Compagnons du Devoir.

Dans cette impasse répondant au nom de Cambon, un grand mur se dresse. Il s’agit de l’enceinte de l’évêché. Si ses portes sont closes pour l’instant, il est possible d’observer une tour qui lui est attenante en rejoignant le boulevard d’Estourmel.

En s’appuyant contre un des bancs du long arrêt de bus, le regard s’élève pour admirer la tour Corbières. Cette dernière est une des tours construites autour de la cité rouergate au XVe siècle pour repousser la menace anglaise (en plein pendant la guerre de Cent Ans). Cette tour a également servi de prison pendant la période révolutionnaire. Marc-Antoine-Charrier, notaire à Nasbinals et contre-révolutionnaire, y a été incarcéré avant d’être mis à mort sur la place du Bourg, en 1793

Vers le boulevard

Après l’évocation ce doux souvenir, il est temps de prendre une bouffée d’art frais dans la cathédrale. Comme les Ruthénois le savent (ou pas encore), il n’y a pas de grand portail sur la façade de Notre-Dame-de-l’Assomption, car celle-ci était un rempart à part entière. Il faut donc entrer par un des flancs de l’édifice pour pouvoir découvrir vitraux, chapelles et dentelle de pierre, tout en étant enlacé par la fraîcheur des murs.

Une fois les travées de la cathédrale aux 300 années de construction sillonnées, retour à la lumière. En sortant par la porte sud, se diriger ensuite vers la rue Penavayre.

À l’entrée, s’y trouve une maison canoniale (qui logeait les chanoines), datant du XVe siècle. Sa cour et son puits orné de coquilles saint-Jacques sont cachés derrière un mur de pierre sculpté, mais il est tout de même possible d’observer la porte d’entrée en bois, percée d’une petite ouverture, ancêtre du judas. Et avec un peu de chance, la porte entrebaillée laissera les yeux curieux découvrir le lieu.

En continuant vers la Poste et le boulevard Gally, la nouvelle place Foch attire le regard. Et juste à côté, une autre tour de défense de la cité s’élève, la tour Maje. Traverser la chaussée et prendre la rue Combarel. En arrivant aux abords de l’ancien hôpital, se dresse la maison où est né un célèbre Ruthénois en 1919 : Pierre Soulages.

Après un petit coup d’œil jeté à l’ancien couvent des Capucins, reconverti en prison à la Révolution, la balade s’achève au milieu des fleurs et de l’herbe fraîchement coupée, dans le jardin du Foirail. Une petite pause pour scruter le musée Soulages, à défaut de pouvoir y entrer, ou pour profiter des rayons du soleil printaniers, avant de retourner à la réalité.

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