Canet-de-Salars : le camping du Soleil Levant, un cadre familial

  • Une grande plage longe le camping ; sable ou pelouse, au goût de chacun.
    Une grande plage longe le camping ; sable ou pelouse, au goût de chacun. - Ch.C.
  • Accueillantes, les pelouses fleuries attendent l'arrivée des vacanciers.
    Accueillantes, les pelouses fleuries attendent l'arrivée des vacanciers. - Ch.C.
  • Éric Albat avec son épouse Moniqueet l’un des jumeaux, Bryan, attendent impatiemment les campeurs. Avec un joli bouquet de tulipes de Hollande !
    Éric Albat avec son épouse Moniqueet l’un des jumeaux, Bryan, attendent impatiemment les campeurs. Avec un joli bouquet de tulipes de Hollande ! - Ch.C.
  • Eric et Monique espèrent pouvoir accueillir leurs clients au bar, lieu très convivial, comme autrefois.
    Eric et Monique espèrent pouvoir accueillir leurs clients au bar, lieu très convivial, comme autrefois. - Ch.C.
Publié le
Ch.C.

Éric Albat a pris la suite de son père, Joseph, dans la gestion du camping. Il n’est pas seul, épaulé par Monique, son épouse, rencontrée au bord du lac lorsque cette Hollandaise venait en vacances et leurs fils, les jumeaux Dylan et Bryan. Une entreprise familiale qui ne demande qu’à accueillir, de nouveau, les touristes. Espérés en nombre lors des week-ends de l’Ascension et de Pentecôte.

Un camping familial, le Soleil Levant ? À en juger par l’accueil chaleureux, souriant, tout en simplicité des propriétaires, on n’en doute pas.

Éric Albat et son épouse Monique gèrent ce bel espace de vacances, un paradis au bord du lac de Pareloup, à Canet-de-Salars. Le camping a été créé en 1975 par Joseph Albat, sur les terres de la ferme de La Brune. L’idée est née de l’accueil régulier de familles qui venaient planter leur "canadienne" au bord du lac dans les années 1970 et passaient une partie de l’été à la campagne, loin de la surpopulation des plages de la Méditerranée, entre parties de pêches et promenades au grand air.

Et lorsque Joseph a voulu améliorer le lieu pour offrir à ses campeurs plus de confort, cela a été un travail d’équipe qui s’est instauré : bénévolement, chaque vacancier retroussait ses manches, prenait la pelle et la pioche et apportait son savoir-faire, chacun œuvrant dans sa spécialité dans la bonne humeur et pour le plaisir de tous. "Au début, il n’y avait que quarante emplacements pour des tentes ou des caravanes pliantes, installées par les habitués qui se retrouvaient chaque été, à la même place, raconte Éric. La plus ancienne campeuse est venue de Picardie pendant plus de 40 ans, jusqu’à ses 86 ans."

Coup de foudre au bord du lac

Mais la plus fidèle est sans aucun doute Monique, une jeune Hollandaise des environs de Groningen, campagne au nord des Pays-Bas. Il lui fallait alors trois jours pour venir en Aveyron avec la caravane de ses parents. Elle a été séduite par la région, le cadre magnifique au bord du lac et… le fils de Joseph, Éric, qu’elle a épousé il y a 25 ans et avec qui elle gère le camping depuis 1996. Leurs fils, également, sont là, les jumeaux Dylan et Bryan. Ils ont travaillé très tôt à l’entretien du camping. Du haut de leurs 13 ans, ils aidaient au nettoyage des sanitaires, à la tonte des pelouses, à l’élagage des arbres et des haies ; près de 400 arbres (bouleaux, pins, sapins, tilleuls, merisiers, érables, altéas…) offrent leurs arômes et leurs ombres claires ou épaisses aux heures les plus chaudes de l’été.

Aujourd’hui, le camping compte 205 emplacements pour caravanes, tentes et camping-cars sur une surface de 7 hectares, et 5 hectares d’espaces verts pour les jeux et terrains multisports. La plage, qui descend en pente douce vers le lac, s’allonge sur près d’un kilomètre. Elle est entretenue par Éric qui, à l’aide de sa mini-pelle, veille à la débarrasser des cailloux que remontent les eaux du lac lorsqu’il est plein, pour ne garder que le sable fin. En vérité, pour le patron du camping, il n’y a pas vraiment de morte-saison car l’entretien se poursuit tout au long de l’année, avec toutefois quelques trêves l’hiver pour aller skier en montagne avec Monique et les garçons.

En 2020, la saison s’annonçait bien, puis il y a eu beaucoup d’annulations. Les clients étaient des régionaux, principalement d’Occitanie. Les séjours étaient plus courts, la ronde des vacanciers plus dense, ce qui demandait beaucoup plus de précautions sanitaires.

Cette année, la famille Albat espère ouvrir le camping début mai, si le confinement n’est pas reconduit. Elle a dû changer tous les produits de nettoyage, de désinfection et acheter des masques. Les 22 personnels employés à l’entretien des mobil-homes, des sanitaires, les animateurs envoyés par un prestataire de services, tout le monde connaît bien son rôle et respecte les gestes barrières malgré les difficultés engendrées qui font obstacle au déroulement harmonieux des journées d’été. "C’est compliqué, mais on y arrive !", confirme Monique dans un soupir.

À l’intérieur des locaux, tout est prêt à fonctionner : la cuisine, spacieuse, rutilante où s’activeront bientôt Éric et les jumeaux pour préparer pizzas, frites, burgers, salades composées ou grillades, et le bar où les vacanciers auront peut-être le droit de prendre un verre…

Des groupes sont attendus pour l’Ascension et pour Pentecôte. Éric aura plaisir à leur faire visiter le camping à bord de sa précieuse 2 CV entretenue avec amour. L’impressionnante collection de 2 CV miniatures qu’il expose au-dessus du bar, tous formats et couleurs mélangés, confirme sa passion pour cette vieille voiture.

Au Soleil Levant, on voit l’été arriver lentement. La famille Albat est portée par l’excitation des retrouvailles avec les campeurs, et, même si l’avenir s’annonce difficile, elle est impatiente de vivre des moments conviviaux. Tout cela avec un grand sourire.

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