Rodez : un jardin aux plaisirs partagés aux portes de la ville

Avec l’arrivée des beaux jours, les jardins ouvriers partagés et familiaux de la Croix-Grande, comme ceux des Moutiers et de la Labardie, voient leurs jardiniers revenir pour travailler la terre.

Hier matin, une dizaine d’entre eux s’affairait déjà autour de leur parcelle : certains étaient occupés à retourner la terre avec une bêche, d’autres avaient carrément sorti le motoculteur. Un travail qui se résume, pour l’heure, à aérer la terre afin de préparer le jardin pour le mois de mai, à l’arrache de quelques herbes qui batifolent entre les futures rangées de légumes.

Pour Raymond Pradels, qui fêtera prochainement ses 84 ans, le jardinage n’a plus beaucoup de secrets. Et pourtant, il continue de cultiver patiemment sa parcelle, un peu au-dessus des berges de l’Aveyron, toujours avec le même plaisir depuis une vingtaine d’années.

"C’est une occupation au quotidien depuis plusieurs années maintenant, sourit Raymond Pradels. Malgré les difficultés que j’ai pour me déplacer, j’arrive tout de même à retourner la terre, à semer et à récolter."

Rencontres

D’un geste de la main, il désigne les plants de petits pois, qui n’attendent qu’à germer, les pieds d’ails qui sortent timidement. "Seulement, il manque encore un peu d’eau, la terre est plutôt sèche, déplore Raymond Pradels. On espère qu’il va pleuvoir un peu dans les jours à venir." Puis, après avoir embrassé du regard les autres parcelles de la Croix-Grande, le jardinier octogénaire se retire dans son cabanon rempli d’outillage.

Pour beaucoup de ces jardiniers, se retrouver ensemble, et surtout après les différents confinements qui ont altéré ce lien social, le temps passé à discuter compte souvent bien plus que de cultiver sa propre parcelle.