Decazeville. "Collapsus paradise", un long-métrage sur la résilience tourné dans le Bassin

  • Le tournage du long-métrage Collapsus Paradise est en cours jusqu’à la fin de l’année pour une sortie en salles prévue l’an prochain.
    Le tournage du long-métrage Collapsus Paradise est en cours jusqu’à la fin de l’année pour une sortie en salles prévue l’an prochain.
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GDM

L’équipe de tournage du film documentaire Collapsus Paradise sillonne actuellement le Bassin.

Alors que le film documentaire "Collapsus Paradise" est actuellement en plein tournage, son réalisateur, Lilian Bathelot, a détaillé son projet.

Comment le film "Collapsus paradise" a vu le jour ?

C’est une longue histoire, commencée il y a plus de deux ans, quand j’ai appris la création du festival Mur-Murs, street-art in Decazeville. Cet événement me semblait de nature à modifier en profondeur l’image de la ville, et la fierté d’appartenance des habitants. Je voulais saisir ce moment, et nous avons commencé à tourner, beaucoup. Une foule d’entretiens, la captation de la création de chaque fresque, des interviews de chaque artiste, des micros-trottoirs dans le Bassin, à Rodez, à Figeac… Avec l’implication d’Alain Solignac, Corinne Fontanieu et Gunnar Petersen, nous avons collecté tout au long de 2019 une montagne d’images, avec les seuls soutiens, à cette époque, du Département et de Decazeville Communauté.

Et ensuite, le projet de film a évolué vers quel contenu ?

Ensuite est venu le premier confinement strict, où nous nous sommes tous retrouvés enfermés dans nos maisons avec la radio, la télé, les réseaux qui parlaient en boucle des morts dans le monde, et du "monde d’après", qu’on voulait porteur d’espoir. J’ai alors compris que cet affrontement planétaire entre "le monde d’avant", où la voracité de la finance met en péril la Terre et les espoirs fragiles du "monde d’après", en faveur d’une économie plus humaine, plus respectueuse, se jouait aussi ici, dans ma ville, à hauteur d’hommes et de femmes, avec nos espoirs partagés et nos craintes. Ce que nous faisons, chacun, ici, aujourd’hui, engage l’avenir de notre monde. Et j’ai voulu saisir cela en images. Pendant ce premier confinement, j’ai refondu le scénario, en gardant l’angle du street-art comme un symbole, mais en creusant plus profondément dans les racines, ce qui met en avant les craintes ou les espoirs du territoire. Sur ces bases, nous avons été rejoints par une maison de production pleine de talent, AnderAnderA, et nous avons obtenu avec elle l’engagement d’une chaîne télé et le soutien cinéma de la Région. Nous avons repris le tournage, qui va se poursuivre jusqu’à la fin de cette année pour ce long-métrage qui sortira fin 2022 avec, je l’espère, une projection en avant-première au cinéma La Strada.

Pourquoi ce titre ?

Le collapsus, c’est un effondrement. Et nous savons bien, ici, ce que ce mot veut dire. L’effondrement redouté à l’échelle du monde entier, nous le vivons ici, à notre échelle, depuis des décennies. Pourtant, en tournant ce film, nous rencontrons des tas de gens formidables, des gens qui, par leur engagement et leur énergie se battent pour inventer des avenirs enviables. Des gens de tous horizons, très différents, qui ferraillent, construisent, partagent et qui font entrevoir l’espoir d’un avenir plus respectueux des humains et de l’environnement. Alors, malgré les épreuves qui frappent encore notre Bassin, ce film se veut positif, porteur de bouffées d’espoir.

Vous avez d’autres projets ?

Les rencontres liées à ce film me font découvrir des tas de gens, de sujets que je n’imaginais même pas et qui mériteraient à eux seuls un film tout entier.

Notre territoire est d’une richesse incroyable quand on le regarde sous les bons angles. Mais je ne pourrai pas tout traiter, il y en a trop et je devrais faire des choix.

D’autant que je suis aussi en train d’écrire l’épopée d’une jeune femme venue de l’Aubrac pour travailler à Paris. Une histoire qui débute pendant La Commune avant de traverser mer et océan, et s’intitulera "Géronimo et moi", un roman à paraître en 2022 aux éditions 10-18.

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