Fonderies : Bruno Le Maire rassure (partiellement) les syndicalistes de Sam à Viviez

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  • "On nous dit qu'il faut passer le cap de l'hybride, de l'électrification, c'est un point positif, parce que nous l'avons fait il y a deux ans", affirme le représentant CGT Sébastien Lallier.
    "On nous dit qu'il faut passer le cap de l'hybride, de l'électrification, c'est un point positif, parce que nous l'avons fait il y a deux ans", affirme le représentant CGT Sébastien Lallier. Archives CP
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Xavier Buisson

Dans le cadre d'une réunion du Comité stratégique de la filière automobile, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a fait part de sa "préoccupation" quant au devenir des fonderies n'ayant pas su se réinventer avec un plan de soutien de 50 M€ à la clé. Ce n'est pas le cas de l'usine Sam de Viviez, dont "60% du chiffre d'affaires est généré par la production de pièce pour moteurs hybrides ou électriques", selon ses représentants CGT.

La fonderie emploie en France quelque 30 000 personnes, dont 15 000 dépendent directement de l'industrie automobile. Alors que le ministre de l'Economie a prolongé le plan de soutien à la filière ce lundi dans le cadre d'un Comité stratégique, il a évoqué sa "préoccupation" pour le secteur de la fonderie, "trop concentré sur les métaux ferreux alors même que nous savons qu'ils vont être moins utilisés dans les véhicules", a expliqué le ministre.

"On nous dit qu'il faut passer le cap de l'hybride, de l'électrification, c'est un point positif, parce que nous l'avons fait il y a deux ans. Dire qu'on ne pourrait pas garder un nombre significatif d'emplois et avoir un projet de reprise, ça serait le comble. J'entends pour des entreprises exclusivement sur la fonte, sur le Diesel, mais nous, ce n’est pas le cas. Aujourd'hui on est à 60% sur de l'hybride", analyse Sébastien Lallier (CGT Sam).

"On est parfaitement positionné sur ces marchés, depuis 2016, alors pourquoi c'est si compliqué de trouver un repreneur avec un projet sérieux ?", s'interroge sa collègue Ghislaine Gistau. "Malheureusement le groupe chinois n'a pas fait les investissements nécessaires, Renault et l'Etat n'ont pas permis à l'entreprise d'acquérir des moyens de production supplémentaires pour assurer la totalité des volumes qui nous ont été affectés en 2016 alors qu'on était seul fournisseur pour ces pièces".

Prochainement, des réunions seront organisées entre fonderies et gouvernement, alors qu'un plan d'accompagnement et de reconversion de 50 M€ a été validé. « Tout cela doit nous amener à réfléchir à un meilleur accompagnement de ces entreprises et des salariés», à «anticiper les difficultés, accompagner les salariés, plutôt que de les subir », a expliqué le ministre.

"On nous dit qu'il faut prendre ce virage de la transition écologique, mais nous, on a déjà fait ça. On n'aurait pas dû se trouver dans cette situation", regrette Ghislaine Gistau. Alors que les salariés de l'usine étaient ce lundi à leur 12e jour de grève, rien ne bouge à Viviez selon les syndicalistes, qui renouvellent leur "appel du pied" à Jean Castex dans l'espoir d'une réunion rapide... "car on voit bien qu'il y a des gens qui freinent les choses", explique Sébastien Lallier.

La date limite de dépôt des dossiers reprises est fixée au 17 mai ; la CGT prévoit de nouvelles actions pour les journées de mardi 27 et mercredi 28 avril.

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