Football - Robert Malm, sur la lutte pour le maintien : "C'est tellement serré en bas"

Rodez, avec 41 points, toujours concerné par la course au maintien ?
« Il vaut mieux avoir un peu plus de points que pas assez. Allez, avec un ou deux supplémentaires, cela permet d’asseoir définitivement ce maintien. Car même si ça reste aujourd’hui très, très peu probable, il y a toujours la possibilité pour une équipe de faire une très grosse série. C’est tellement serré en bas. Entre 42 et 44 points, Rodez pourra être serein, dormir sur ses deux oreilles et avoir un maintien tranquille.
(Sur le contenu du jeu de Rodez cette saison, NDLR) C’est très bien, Laurent Peyrelade a mis en place quelque chose depuis deux saisons à ce niveau et on voit que ça fonctionne. Il y a surtout eu cette seconde partie de championnat qui a été énorme de la part des Ruthénois lors de laquelle on a souvent dit que Rodez aimait bien battre les grosses équipes. Les Ruthénois les ont battues, oui. Mais de surcroît avec la manière. Et ça, c’est très bien. C’est juste une progression logique de ce qui est mis en place depuis plusieurs saisons maintenant, en Ligue 2 comme en National. »

Chambly, l’espoir reste-t-il permis ?
« L’espoir pour Chambly, c’est de finir barragiste. Il faut être honnête : avec 32 points, si jamais Dunkerque gagne ce soir (entretien réalisé avant le nul 1-1 entre Dunkerque et Amiens de mercredi) ça permettra à Chambly d’être à cinq points à trois journées de la fin. Allez, ça reste jouable, vu le calendrier aussi des Caennais. Mais pour sortir complètement de la zone rouge, l’écart semble trop important. Six points, ça fait beaucoup quand même. »

Dunkerque, match en retard capital
« Le résultat de ce soir (mercredi) nous dira beaucoup. S’ils s’imposent, ça leur fera 39 points, à égalité avec Niort et Pau, et ils peuvent même dépasser Niort au goal-average. Ce qui permettrait aux Dunkerquois d’avoir cette 15e place où l’on respire un peu plus. D’autant que la fin de saison risque d’être compliquée pour Dunkerque avec un dernier match face à Toulouse, à la lutte pour monter."

Caen et Guingamp, l’inquiétude
Cela fait un moment que je le dis : je suis très inquiet pour Caen. Pour Guingamp aussi. Je mets les deux équipes dans le même sac, car ce sont des formations normalement programmées pour jouer le top 5. Mais à cause de mauvais résultats sportifs, elles se retrouvent aujourd’hui à lutter pour le maintien. Dans l’extra-sporif : à Guingamp, trois entraîneurs sont passés ; à Caen, il y a eu le rachat, de l’inquiétude, l’annonce d’un plan social. Qu’on le veuille ou pas, ça rejaillit sur le sportif. Donc aujourd’hui, je suis inquiet pour ces deux clubs-là. Peut-être un peu plus pour Caen.

Niort, le double face
Il y a eu deux périodes pour les Niortais. Une très faste en début de saisons, on pensait même en milieu de première partie que Niort allait pouvoir se mêler à la lutte pour jouer le top 5 ou 10. Et puis on se rend compte que la deuxième partie de saison a été plus compliquée, rentrant dans le rang. Tellement qu’aujourd’hui, il lutte pour ne pas descendre. C’est davantage dans la “normalité” que ça l’est pour Guingamp ou Caen.

Pau, la superbe série
C’est très impressionnant (série en cours de huit matches sans revers, dont cinq succès). On ne pensait pas voir Pau être aussi bien classé à ce moment-là. On se rend compte qu’enchaîner des séries amène tellement. Depuis la trêve, des garçons comme Mayron George ou Romain Armand apportent aussi toute leur expérience.

Le Havre, strict minimum
41 points à ce moment-là, c’est le strict minimum pour Le Havre. Le Hac aujourd’hui devrait se batailler pour le top 5. C’est vrai qu’il y a eu pas mal de départs. Le plus préjudiciable a été celui de Tino Kadewere (vers Lyon, L1), meilleur buteur du championnat.