Rodez. Aveyron : les syndicats mixtes s'agacent contre le jugement de l'UFC Que Choisir sur leur eau potable

Abonnés
  • L’utilisation de dioxyde de chlore est nécessaire pour éviter la présence de bactéries dans l’eau.
    L’utilisation de dioxyde de chlore est nécessaire pour éviter la présence de bactéries dans l’eau.
Publié le
RICHAUD Guilhem

Les présidents du syndicat mixte d’adduction d’eau potable de Montbazens-Rignac, et du Syndicat mixte des eaux du Lévézou Ségala, réagissent au dernier classement de l’UFC Que Choisir qui jugeait l’eau qu’ils fournissent aux usagers comme "médiocre".

Il y a une dizaine de jours, l’UFC Que Choisir publiait, à l’échelle nationale, une étude concernant la qualité de l’eau potable, commune par commune. En partenariat avec l’association Générations futures, cette étude s’est concentrée sur une cinquantaine de critères définis par la réglementation européenne (qualité bactérienne, pesticides, nitrates, aluminium, arsenic, radioactivité, etc.).

L’association de consommateurs a compilé, via les ARS, les données de plus de 45 000 réseaux de distribution en France, dont ceux de l’Aveyron. Pour le département, la plupart des communes rurales présentent, selon le classement de l’UFC, une qualité d’eau dite "médiocre". En cause, des taux élevés de chlore la plupart du temps. Un terme qui ne plaît guère au président du syndicat mixte d’adduction d’eau potable de Montbazens-Rignac, Michel Roumegous et à celui du Syndicat mixte des eaux du Lévézou Ségala, Yves Regourd. Ces deux structures alimentent une bonne partie des foyers aveyronnais. "L’adjectif employé est autant sévère qu’excessif voire injuste, dans la mesure où l’eau distribuée par nos deux structures est de bonne qualité selon le service en charge du contrôle dépendant du ministère de la Santé, répondent les deux hommes dans un communiqué commun. Vulgariser les résultats d’analyses physico-chimiques de l’eau potable, c’est prendre le risque de s’éloigner de la vérité et créer un climat de défiance entre le service public de l’eau et les usagers."

Nécessaire pour éviter les bactéries

Et de mettre en avant les conclusions annuelles de l’ARS, fournies à chaque consommateur, avec sa facture annuelle. " La conclusion sanitaire est la suivante : eau de bonne qualité, suivi de la mention dépassements réguliers de la référence de qualité pour le paramètre chlorite composé lié à la désinfection par le bioxyde de chlore sans nécessiter de restriction d’usage. Une analyse d’eau potable se traduit par des exigences de qualité qui se déclinent sous deux formes : les limites de qualité, qui ont un caractère impératif car elles sont susceptibles de générer des effets sur la santé de l’usager et les références de qualité qui sont quant à elles, des indicateurs qui reflètent le bon fonctionnement des installations de production ou de distribution, leur dépassement étant sans incidence directe sur la santé. Il s’agit là de deux notions essentielles mais à ne pas confondre. "

C’est bien sur le deuxième critère que l’UFC épingle le territoire. Les deux syndicats assument l’utilisation de dioxyde de chlore. " Beaucoup moins générateur de composés organo-halogène indésirables responsables entre autres des mauvais goûts et odeurs, le dioxyde de chlore constitue un désinfectant efficace sur des réseaux de distribution longs comme les nôtres, reprennent les élus. La formation de chlorites corollaire à l’utilisation ce désinfectant n’est pas pour nous un sujet tabou. Nous en voulons pour preuve les investissements en cours sur nos installations de production respectives et les optimisations que nous initions sur les réglages de nos process."

Pour l’ARS, l’eau potable aveyronnaise est de bonne qualité

Du côté de l’ARS, qui s’occupe du contrôle de la qualité de l’eau en Aveyron, on confirme que l’utilisation du dioxide de chlore ne pose pas de problème, confirmant également les avantages de se produit mis en en avant par les présidents des deux syndicats. L’agence confirme même que l’utilisation du dioxyde de chlore est nécessaire pour lutter contre les bactéries qui pourraient se développer dans les réseaux sans lui, notamment l’escherichia coli, qui peuvent rendre malade les consommateurs. Selon les données de l’ARS, reprises par l’UFC, le produit fait bien son travail puisque ces bactéries sont absentes des réseaux d’eau aveyronnais.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?