Rodez. Aveyron : si les marchés de nos villages passaient au numérique ?

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  • L’idée est de rassembler l’ensemble des producteurs d’un même marché sur une plateforme.
    L’idée est de rassembler l’ensemble des producteurs d’un même marché sur une plateforme. J.-A.T.
  • Stéphane Rouquette, créateur de la plateforme lemarchédemonvillage.fr avec son associée Monica Dupont.
    Stéphane Rouquette, créateur de la plateforme lemarchédemonvillage.fr avec son associée Monica Dupont.
Publié le
Philippe Henry

Stéphane Rouquette, un entrepreneur rignacois, a présenté son projet sur la plateforme de financement participatif Wiseed. L’objectif : remettre les marchés au cœur des habitudes de consommation, bouleversée par la pandémie et offrir aux producteurs de nouveaux débouchés.

L’idée a germé et s’est développée durant le confinement. "Les marchés étaient devenus une source d’approvisionnement privilégiée, les gens avaient un peu plus de temps à consacrer pour faire leurs courses. Mais aujourd’hui, on constate que chacun a repris ses habitudes, que se rendre sur un marché, surtout quand il est en pleine semaine, durant les heures de travail, ça devient compliqué", explique Stéphane Rouquette.

Bien sûr, des dispositifs existent déjà, permettant de retirer des produits à n’importe quel moment de la journée, comme le font déjà certaines Amap (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne), ou la Ferme d’Agen avec ses casiers remplis de légumes et fruits frais. " Mais l’idée, avec lemarchédemonvillage.fr c’est de rassembler l’ensemble des producteurs d’un même marché sur une plateforme et de proposer leurs produits à la vente via des points de collectes, précise Stéphane Rouquette. À ma connaissance, cette idée n’existe pas. Certes, l’outil digital sera utilisé pour permettre aux consommateurs de choisir leurs produits, mais cela ne fait pas tout. Il ne s’agit que d’un aspect du projet."

Pérenniser plutôt que fragiliser

Dans un même temps, "les producteurs vont également s’y retrouver puisqu’ils pourront écouler leurs produits dans plusieurs points de ventes et de façon plus régulière", assure l’entrepreneur. Et loin de fragiliser le marché d’autrefois, "on veut le pérenniser, en complétant ainsi les ressources des marchands et des producteurs". Tout en valorisant les circuits courts, en limitant les trajets en voiture, etc. Avec sa plateforme, Stéphane Rouquette souhaite également reverser une partie des bénéfices des projets locaux. " Il sera proposé aux consommateurs d’arrondir le montant de leurs achats. La somme récoltée sera investie tous les ans, en accord avec la commune ou communauté des communes dans des activités locales. Par ailleurs, et ce sera dans nos statuts, une partie des résultats de l’entreprise servira à financer des projets locaux choisis par la communauté des utilisateurs", détaille-t-il.

Ainsi, Stéphane Rouquette entend "créer un écosystème vertueux, aussi bien social qu’humain", avec "une cinquantaine de nouveaux marchés par an, pour un développement national". Un projet qui ne manque pas d’ambition pour recréer du lien de la manière la plus vertueuse qu’il soit.

Pour voter pour le projet, il suffit de se connecter sur la plateforme via cette adresse www.wiseed.com/fr/projet/41065702-le-marche-de-mon-village

Objectif : 20 millions d’euros en 5 ans

La région Occitanie a ouvert aux particuliers sa plateforme de financement participatif.

Objectif : lever 20 millions d’euros en cinq ans pour aider des projets innovants et vertueux. Sur fond de pandémie et de consommation en baisse, l’épargne des particuliers a augmenté de 100 milliards d’euros en France, en 2020. Et les spécialistes estiment que ce monumental bas de laine pourrait être garni de 80 milliards de plus cette année.

La Région, en partenariat avec la chambre de commerce d’Occitanie, l’Agence régionale énergie climat (Arec) et l’entreprise régionale Wiseed, proposent ainsi cette formule pour soutenir les entreprises locales.

Onze projets sont actuellement en lice sur la plateforme Wiseed cherchant pour certains quelques milliers d’euros et pour d’autres plus d’un million.

Onze autres, dont celui de Stéphane Rouquette, sont actuellement soumis au vote pour obtenir des fonds publics.

 

 

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