Jacques Godfrain regrette le choix d'Arnaud Viala de laisser le poste de député du Sud-Aveyron vacant
En cas d'élection à la présidence de l'Aveyron, Arnaud Viala a annoncé qu'il abandonnerait la députation et le poste deviendrait donc vacant pendant un an, jusqu'aux législatives 2022. Cela ne plaît pas du tout à l'un de ses prédécesseurs.
Député de la troisième circonscription de l’Aveyron de 1978 à 2008, Jacques Godfrain a décidé de prendre publiquement la parole sur le choix d’Arnaud Viala, qui occupe actuellement le poste, d’abandonner son mandat en cas d’élection à la tête du département en juin prochain.
Une décision, couplée au fait que Sébastien David, son suppléant, ne souhaite pas récupérer le poste pour se consacrer à ses mandats saint-affricains, qui aura pour conséquence de laisse le poste vacant jusqu’aux élections législatives de juin 2022.
"Je trouverais navrant qu’à l’occasion de petits arrangements en cours, le Sud-Aveyron soit privé d’un député pendant un an."
Pour l’ancien ministre, aujourd’hui retiré de la vie politique et qui vit une retraite paisible chez lui, à Saint-Affrique, laisser le poste vacant envoie un très mauvais signe. "À plusieurs reprises, il a été question de réduire le nombre de députés en raison de notre démographie et surtout des campagnes orchestrées pour réduire le nombre de parlementaires, s’inquiète-t-il. L’Aveyron eut jusqu’à 5 députés, en 1958 le nombre a chuté à 3. Récemment la Lozère vit le nombre passer de 2 à 1. Pour ma part, je me suis toujours battu pour que nous restions à trois. C’est pourquoi je trouverais navrant qu’à l’occasion de petits arrangements en cours, relatés par la presse, le Sud-Aveyron soit privé d’un député pendant un an."
Et, pour celui qui a été maire de Millau de 1995 à 2008 de détailler les conséquences d’une vacance. "Un territoire sans député est affaibli. Ensuite lors de votes importants à l’Assemblée, lorsque le président appellera le député de la 3e circonscription, l’huissier ne dira pas “absent” mais “siège vacant”. Les intérêts de nos villes, de notre ruralité, de nos productions agricoles n’auront plus de relais… C’est pourquoi je rappelle à ceux qui prendraient une telle responsabilité de bien réfléchir au fait qu’être élu signifie d’abord défendre l’intérêt général avant tout autre."