Football - Rodez : Sané et Dembélé, les anciens de Nancy ne sont pas à la fête

Pape Sané, la déception
Avec Thomas Secchi, le troisième gardien, et Alexis Peyrelade, longtemps freiné par une grave blessure à un genou, Pape Sané fait partie des trois joueurs à compter le moins de temps de jeu parmi les 29 membres de l’effectif professionnel de Rodez, cette saison. Une vraie déception, compte tenu du statut qui entourait l’attaquant à son arrivée. « Pape, c’est un joueur de Ligue1 », se réjouissait le président Pierre-Olivier Murat à l’été 2019, au moment où l’avant-centre est venu renforcer le promu sang et or. Son CV, avec des expériences en Ligue 1 et en Ligue 2 à Caen, Auxerre et Nancy, ainsi qu’une couronne de meilleur buteur de National, en 2015 avec Bourg-en-Bresse, était prometteur. Seulement, cela ne s’est jamais vraiment converti sur le terrain. Lors de la première saison, il a souvent été aligné avec Ugo Bonnet au sommet du 3-5-2 ruthénois. Le Sénégalais avait inscrit 5 buts (en 26 apparitions), mais avait aussi fait preuve de maladresse récurrente. Toutefois, Laurent Peyrelade, son entraîneur, a toujours salué son dévouement collectif et son comportement professionnel. Sa seconde saison s’est avérée encore plus délicate. Entré dans les arrêts de jeu lors des deux premières journées, titulaire lors de la troisième face à Caen, il n’a ensuite plus eu la moindre minute de jeu à son crédit, ni même la moindre apparition sur une feuille de match. Pape Sané a été devancé dans la hiérarchie par tous les autres attaquants de l’effectif, dont les jeunes Alan Kérouédan et Daouda Gueye, arrivés à l’été 2020 sans expérience de L2. À moins d’un étonnant revirement de situation, le joueur de 29 ans va donc finir son aventure ruthénoise loin des terrains. Car on voit mal comment cet attaquant qui arrive en fin de contrat sera encore au Raf la saison prochaine.

Malaly Dembélé, en manque d’efficacité
Une seule action peut avoir beaucoup de conséquences dans la perception d’une saison. C’est un peu la mésaventure qu’a vécue Malaly Dembélé, la semaine dernière, sur la pelouse de Niort (1-1). Peu avant la mi-temps, l’ancien nancéien avait la balle du 2-0, qui aurait pu rapprocher grandement Rodez du maintien. Seulement, l’avant-centre a vu son penalty repoussé par Quentin Braat, avant de manquer totalement le cadre sur le deuxième ballon. Et pour ne rien arranger, le Raf a concédé l’égalisation quasiment dans la foulée… Même s’il n’est pas le seul Ruthénois en échec aux 11 mètres cette saison, ce double raté rappelle le manque d’efficacité connu par l’attaquant arrivé en Aveyron à l’été 2020. Aligné à 30 reprises en championnat (dont 14 en tant que titulaire), Malaly Dembélé n’a inscrit que 2 buts. Soit le plus faible rendement des quatre attaquants les plus utilisés au Raf (avec Ugo Bonnet, Florian David et Ayoub Ouhafsa). Le but inscrit en Coupe de France, lors de la défaite à Brest (2-1), ne suffit pas à sauver son bilan. On était en droit d’attendre un peu mieux du joueur de 24 ans, qui avait déjà pris part à 57 matches de Ligue 2 avec Nancy.
En dehors de son manque d’efficacité, Malaly Dembélé a toutefois un apport intéressant par ses qualités athlétiques et ses efforts pour le collectif. De plus, depuis le début de la phase retour, sa complémentarité avec ses partenaires d’attaque, notamment Ugo Bonnet, semble s’améliorer. De quoi laisser espérer des prochains mois plus fructueux, pour celui qui est lié avec le Raf jusqu’en 2022.